ὑφ·ίημι (f. ὑφήσω, ao. ὑφῆκα, etc.) :A tr. laisser aller en dessous
ou en bas :
I envoyer sous, faire aller sous, placer sous : δᾷδα πυρᾷ, PLUT.
Mar. 22, une torche sous un bûcher ;
avec ὑπό
et l’acc. : οἱ περίδρομοι ὑφείσθωσαν ὑπὸ τοὺς βρόχους, XÉN.
Cyn. 10, 2, que les cordes des bords passent par les mailles,
en parl. de filets ; abs. ὑφ. τὰ μοσχία, THCR.
Idyl. 4, 4, mettre les jeunes veaux sous leur mère ;
au pass. ὄρνις νεοσσοὺς σῴζει ὑφειμένους, EUR.
H.f. 72, un oiseau abrite ses petits blottis sous ses ailes ;
particul. mettre sous les yeux, exposer : δέλεάρ τινι, PLUT.
Pomp. 20, une amorce sous les yeux de qqn ;
II envoyer par-dessous main, envoyer secrètement,
d’où suborner, aposter,
acc. HDT.
6, 103 ; SOPH.
O.R. 387 ; PLAT.
Ax. 368 e, suborner
ou envoyer secrètement qqn pour tramer une intrigue ; ἐνέδραν τινί, PLUT.
M. 250 d,
etc. tendre un piège à qqn ;
III faire tomber
ou laisser tomber,
d’où : 1 faire descendre, abaisser, baisser : ἱστόν, IL.
1, 434 ; HH.
Ap. 504, un mât ; τινὶ τὰς ῥάϐδους, PLUT.
Popl. 10, abaisser les faisceaux devant qqn,
en parl. des licteurs, à Rome ; fig. ὑφιέναι τὸ ἄγαν τοῦ φρονήματος, PLUT.
M. 68 e, rabattre un orgueil excessif ;
2 laisser tomber, relâcher, abandonner : τῇ γλώττῃ (
s.-e. τὰ ἡνία) PHILSTR. lâcher la bride à sa langue ; σῶμα ἀλγηδόσι, EUR.
Med. 24, abandonner son corps aux souffrances ;
au pass. ὑφειμένῳ τῷ τόνῳ, PHILSTR.
V. Ap. 6, 3, avec une tension moindre ; τὸ ὑφειμένον, TH.
C.P. 6, 14, 2, âpreté moindre, adoucissement ;
fig. permettre, concéder : ὑφιέντες τὴν χώραν ἤδη ἡμετέραν εἶναι, XÉN.
An. 3, 5, 5, laissant cette terre être désormais nôtre,
càd. nous l’abandonnant désormais ;
B intr. se relâcher de : τῆς ὀργῆς, HDT.
1, 156 ; 3, 52, etc. de sa colère ; τοῦ φρονήματος, DH.
7, 46 ; PLUT.
M. 218 e, de son orgueil ;
cf. XÉN.
Cyr. 7, 5, 62 ; PLUT.
Demetr. 18, etc. ; οὐδὲν ὑπιέντες, HDT.
7, 162, ne cédant en rien ;
Moy. ὑφίεμαι (f. ὑφήσομαι, ao.1 ὑφηκάμην, ao.2 ὑφείμην, etc.) : I tr.
1 placer sous soi : τὸν παῖδα μαστοῖς, EUR.
Ph. 31, approcher un enfant de son sein ;
2 abaisser, baisser,
particul. ὑφ. (
s.-e. τὰ ἱστία) carguer les voiles : ἐν κακοῖς μοι πλεῖν ὑφειμένῃ δοκεῖ, SOPH.
El. 335, il me paraît sage dans le malheur de naviguer les voiles baissées,
càd. d’être humble ; ὑφέσθαι μοι δοκεῖς, AR.
Ran. 1220, tu feras bien de carguer tes voiles,
càd. d’en rabattre ;
II intr. :
1 s’introduire sous, se glisser sous
ou dans : κατὰ οἴκους ὡς ἔχιδνα, SOPH.
Ant. 531, dans la demeure comme une vipère ;
avec le dat. : ὑφ. καὶ ἐνδύεσθαι σώμασι, PLUT.
M. 415 b, se glisser et s’introduire dans des corps ;
2 fig. se porter sous, s’exposer à, s’offrir à : κατθανεῖν ὑφειμένη, EUR.
Alc. 524, prête à mourir ;
3 se retirer de, céder : τῆς χώρας, DH.
8, 84, céder la place ;
fig. : τινι, XÉN.
Cyr. 5, 2, 12 ; PLUT.
Crass. 21, céder à qqn, être inférieur à qqn ;
avec double rég. ὑφ. τινί τινος, PLUT.
M. 410 c,
759 e,
etc. céder à qqn en qqe ch. ; ὑφ. οὐδενὶ τῆς ἄνω ὁδοῦ, LUC.
Luct. 2, ne permettre à personne de remonter vers la terre ; οὐδενὶ ὑφ.
avec l’inf. XÉN.
Mem. 4, 8, 6 ; Œc. 12, 14 ; Hell. 7, 4, 9, ne permettre à personne de,
etc. ; 4 se relâcher de : τῆς ὀργῆς, HDT.
2, 121, de sa colère ; τοῦ τόνου, AR.
Vesp. 337, de la tension de la voix ; πόνων, XÉN.
Ages. 7, 1, de ses fatigues.
➳ Ion. ὑπίημι, HDT. ll. cc.
Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »