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ὅδε

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Bailly

'ὅ·δε, ἥδε, τόδε, gén. τοῦδε, τῆσδε, τοῦδε, etc. pron. démonstr. celui-ci, celle-ci, ceci, avec idée d’une pers. ou d’une chose présente et d’ord. relative à celui qui parle ; tandis que οὗτος rappelle l’idée d’une pers. ou d’une chose déjà mentionnées ; par ex. ἥδε ἡ πόλις ou ἡ πόλις ἥδε, la ville qui est ici, dans laquelle ou auprès de laquelle je me trouve ; αὕτη ἡ πόλις, la ville dont on a déjà parlé ; ὅδε se rapporte :
   I en génér. dans le contexte du discours :
      1 à la pers. ou à la chose qu’on vient de mentionner : ξύμπας Ἀχαιῶν λαός· ἐν δὲ τοῖσδ' (sel. d’autres τοῖς) ἐγώ, SOPH. Ph. 1243, l’armée des Grecs tout entière, et j’en suis ; cf. SOPH. Ant. 449 ; HDT. 1, 137 ;
      2 à une pers. ou à une chose présente ; en ce sens on emploie τάδε dans les propos. négat. en parl. d’un seul objet : οὐκ ἔρανος τάδε γ' ἐστί, OD. 1, 226, ce qui se passe ici n’est pas un festin de compagnons ; cf. SOPH. O.C. 883 ; en parl. de pers. οὐκ Ἴωνες τάδε εἰσίν, THC. 6, 77, ce ne sont pas des Ioniens ; avec un n. de lieu : τάδ' ἐστὶ Πελοπόννησος, οὐκ Ἰωνία, PLUT. Thes. 25, c’est le Péloponnèse, non l’Ionie ;
      3 d’ord. à ce qui suit immédiatement, pour attirer l’attention sur ce qu’on va dire : τόδε μοι κρήηνον ἐέλδωρ· τίσειαν Δαναοὶ ἐμὰ δάκρυα σοῖσι βέλεσσι, IL. 1, 41, exauce le vœu que je t’adresse : que les Grecs expient mes larmes sous tes traits ; cf. IL. 1, 504 ; 7, 375 ; 8, 242, etc. ; OD. 1, 376 ; 2, 141 ; 9, 318, etc. ; SOPH. O.R. 101 ; τόνδε τὸν τρόπον, ATT. de la manière suivante ; εἶπε τάδε, ATT. il parla ainsi ; p. oppos. à οὗτος : ταῦτα μὲν Λακεδαιμόνιοι λέγουσι, τάδε δὲ ἐγὼ γράφω, HDT. 6, 53, voilà ce que disent les Lacédémoniens, mais voici mon récit ; ταῦτα μὲν δὴ σὺ λέγεις· παρ' ἡμῶν δὲ ἀπάγγελλε τάδε ὅτι, etc. XÉN. An. 2, 1, 20, voilà bien ce que tu dis ; eh bien, de notre part retourne annoncer ceci, que, etc. ; p. opp. à ἐκεῖνος, SOPH. El. 784 ;
      4 ὅδε peut correspondre à un relatif, soit postérieur : τούσδε τοί, IL. 2, 306, ceux qui ; τάδε δὴ ἃ σὺ ἔλεγες, XÉN. An. 7, 3, 47, maintenant voici que (se réalise) ce que tu disais ; soit antérieur : ὃν πόλις στήσειε, τοῦδε χρὴ κλύειν, SOPH. Ant. 666, celui que l’État a reconnu pour maître, il faut lui obéir ; cf. SOPH. Ant. 464, 644 ;
   II particul. avec idée de lieu :
      1 ὅδε désigne la pers. ou la chose présente au même lieu que celui qui parle ou à proximité, celui-ci, celui-là : καί ποτέ τις εἴπῃσιν, ἰδὼν κατὰ δάκρυ χέουσαν, Ἕκτορος ἥδε γυνή, IL. 6, 460, et l’on dira en te voyant verser des larmes : voilà la femme d’Hector ; χῶρος μὲν ἱερὸς πᾶς ὅδ' ἐστί, SOPH. O.C. 54, tout l’endroit où tu es est sacré ; ἀκτὴ μὲν ἥδε Λήμνου, SOPH. Ph. 1, c’est ici le rivage de Lemnos ; de même dans les prologues des drames pour préciser les localités, EUR. Bacch. 1, Ion 5, Hec. 8, etc. ; en parl. de ce qui est matériel, d’ici-bas, p. opp. au surnaturel, PLAT. Phædr. 250 a, Conv. 211 c, etc. ;
      2 ὅδε au nom. et à l’acc. comme adv. de lieu (cf. lat. hic) au sens de ici, là, mais en conservant son rapport de cas et de genre avec le nom, auquel il se rapporte : ὅστις ὅδε κρατέει, IL. 5, 175, celui qui triomphe ici sur nous ; ἔγχος μὲν τόδε κεῖται ἐπὶ χθονός, IL. 20, 345, la javeline est ici sur la terre ; cf. IL. 21, 533 ; OD. 1, 185 ; 18, 44 ; 20, 34, etc. ; ESCHL. Sept. 80, etc. ; avec un verbe de mouv. vers un lieu, ὅδε équivaut à δεῦρο, ici, avec mouv. EUR. Her. 81 ;
      3 dans le même sens, ὅδε se construit avec un pron. pers. ὅδ' ἐγώ, OD. 16, 205, moi ici ; ἡμεῖς οἵδε, OD. 1, 76, nous qui sommes ici ; δῶρα δ' ἐγὼν ὅδε πάντα παρασχεῖν, IL. 19, 140, je suis ici, pour te présenter tous les dons ; ou avec εἰμί : ὅδ' εἰμί, ESCHL. Ch. 219, me voici ; qqf. en ajoutant αὐτός : ὅδ' αὐτὸς ἐγώ, OD. 21, 207, etc. moi-même ici présent ;
      4 ὅδε se joint de même aux pron. interrog. : à τίς : τίς ὅδε Ναυσικάᾳ ἕπεται ; OD. 6, 276, qui est celui qui suit là Nausikaa ? τί κακὸν τόδε πάσχετε ; OD. 20, 351, quelle infortune subissez-vous ici ? à ποῖος : ποῖον ἐρεῖς τόδ' ἔπος ; SOPH. Ph. 572, quelle, parole vas-tu dire là ? ;
      5 dans le dialogue attique, emphatiquement au masc. ou au fém. au lieu du pron. pers. pour désigner la personne qui parle : ὅδ' ἀνήρ, EUR. Alc. 331, γυνὴ ἥδε, ESCHL. Ag. 1438, l’homme, la femme que voici, càd. moi ; de même au lieu du pron. possess. ἐμός : τῇδε χερί, SOPH. Ant. 43 ; χεροῖν ταῖνδε, SOPH. El. 1133, de la main, des mains que voici, càd. de ma main, de mes mains ;
      6 avec des adv. de lieu et de temps, pour déterminer avec précision au sens de : précisément, justement : αὐτοῦ τῷδ' ἐνὶ δήμῳ, OD. 2, 317, justement ici dans le peuple ;
   III avec idée de temps :
      1 pour désigner le présent immédiat : ἥδ' ἡμέρα, SOPH. O.R. 438, le jour d’aujourd’hui ; ἔτος τόδ' ἤδη δέκατον βόσκων νόσον, SOPH. Ph. 312, voici déjà la dixième année que je suis en proie à mon mal ;
      2 pour désigner des choses dans leur état actuel : particul. au plur. neutre τάδε : ἀνδρῶν οἵπερ ἀεὶ τάδε κινοῦσι, THC. 6, 36, des hommes qui excitent sans cesse de telles agitations, cf. THC. 1, 144 ; 2, 42, etc. ;
      3 en parl. d’une durée achevée, mais qui se prolonge pour ainsi dire dans le présent : ἐν νυκτὶ τῇ νῦν, SOPH. Ant. 16, dans la nuit qui vient de s’écouler ; cf. SOPH. Aj. 21, El. 644 ;
      4 en parl. de quelque chose d’imminent, SOPH. O.R. 1478, Ant. 878 ;
   IV ὅδε s’emploie adverb. avec une prép. : ἀπὸ τοῦδε, τἀπὸ τοῦδε, SOPH. Aj. 1376, à l’instant ; ἐκ τοῦδε, ἐκ τῶνδε, ATT. aussitôt ; ou abs. :
      1 dat. τῇδε : avec idée de lieu, ici, à cette place (lat. hac) IL. 12, 345, etc. ; OD. 6, 173, etc. ; PLAT. Leg. 958 d ; avec idée de manière : de cette façon, de cette manière, ainsi, IL. 17, 512 ; ESCHL. Eum. 45 ; PLAT. Phædr. 79 e, Rsp. 433 e ;
      2 acc. neutre τόδε : avec idée de lieu, ici, avec mouv. IL. 14, 298, etc. ; OD. 1, 409, etc. ; δεῦρο τόδε, m. sign. IL. 14, 309 ; OD. 17, 444, 524 ; ἐς τόδε, avec un gén. désignant le lieu ou le temps : ἐς τόδε χρόνου, ATT. jusqu’au moment où nous sommes ; fig. πῶς ἐς τόδ' ἂν τόλμης ἔϐη ; SOPH. O.R. 125, comment en serait-il venu à ce degré d’audace ? dans le contexte du discours au sens de : c’est pourquoi, OD. 20, 217 ; 23, 213 ;
      3 acc. neutre plur. τάδε, ainsi, IL. 9, 77 ; SOPH. O.R. 264 ;
      4 dat. neutre plur. τοῖσδε et τοισίδε, de cette manière, ou à ces mots, HDT. 1, 32, 120.

Dans les inscr. att. ὅδε au sens de « celui, celle, ce qui précède » touj. accompagné de l’article : τήνδε τὴν βουλήν, CIA. 4, b, 53, a, 9 (418 av. J.C.) etc. ; v. Meisterh. p. 191, 34 ; au sens de « celui, celle, ce qui suit » il est ou non accompagné de l’article ; v. Meisterh. p. 191, 35 ; l’article est touj. omis lorsque l’indication annoncée par οἵδε, αἵδε, τάδε est suivie d’une énumération de pers. ou de choses : πόλεις αἵδε (suit la liste) CIA. 1, 260, b, 1 sg. (421 av. J.C.), etc. (v. Meisterh. p. 191, 35). — Dans une inscr. d’anc. att. ὅδ' (pour ὅδε) devient ὅθ' devant un esprit rude : ὅθ' Ἑρμῆς CIA. 1, 522 (6e siècle av. J.C.) ; v. Meisterh. § 39, p. 80, 1. Gén. pl. éol. τωνδέων, ALC. 123 ; dat. pl. masc. et neutre τοῖσδεσσι, τοῖσδεσσιν, IL. 10, 462 ; OD. 2, 47, 165 ; 13, 258 ; τοῖσδεσι, OD. 10, 268 ; 21, 93 ; poét. τοισίδε, SOPH. Ph. 956 ; EUR. Med. 1262. — Att. ὁδί, ἡδί, τοδί [ῑ] etc.

Étym. ὅ démonstr. δέ.

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Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »

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ἥδε, τόδε, demonstr. Pron., this, formed by adding the enclit. -δε to the old demonstr. Pron. ὁ, ἡ, τό, and declined like it through all cases ; Ep. dat. pl. τοῖσδεσσι, τοῖσδεσσιν, as well as τοῖσδε, Il. 10.462, Od. 2.47, al. ; and τοῖσδεσι 10.268, 21.93 ; τοῖσδεσιν Democr. 175 ; τοισίδε Hdt. 1.32, al. ; Aeol. gen. pl. τῶνδεων Alc. 126 ; Arg. gen. pl. τωνδεωνήν (= τῶνδεων+ἤν) Mnemos. 57.208 (vi BC); nom. pl. neut. ταδήν ibid., IG 4.506.1 ; ταδή Sch. Ar. Ach. 744; — ὅδε, like οὗτος, is opp. ἐκεῖνος, to designate what is nearer as opp. to what is more remote ; but ὅδε refers more distinctly to what is present, to what can be seen or pointed out, though this distinction is sts. not observed, e.g. ξύμπας Ἀχαιῶν λαός, ἐν δὲ τοῖσδ’ ἐγώ S. Ph. 1243 (v.l. τοῖς), cf. Ant. 449, and on the other hand, ἦ τόνδε φράζεις ; — τοῦτον, ὅνπερ εἰσορᾷς Id. OT 1120 ; the forms ὁδί, ἡδί, etc. [ι], are freq. in Com. and Oratt., but are not used in Trag. ; the ι may be separated from the ὅδε by the adversative δέ, as τὸν μὲν…, τηνδεδί Ar. Av. 18, cf. Ec. 989. of Place, to point out what is present or before one, Ἕκτορος ἥδε γυνή this is, or here is, the wife of Hector, Il. 6.460 ; very freq. in Trag., ἀκτὴ μὲν ἥδε Λήμνου S. Ph. I, cf. E. Tr. 4, Ion 5, Hel. I, HF 4, Ba. 1 ; in Com., ἐγὼ σιωπῶ τῷδε ; Ar. Ra. 1134, etc. ; and in Prose, ὧν Θεόδωρος εἷς ὅδε Pl. Tht. 164e ; of what belongs to this world, Id. Phdr. 250a, Smp. 211c. with Verbs of action, = here, ἀνδρί, ὅστις ὅδε κρατέει who holds sway here, Il. 5.175 ; ἔγχος μὲν τόδε κεῖται ἐπὶ χθονός here it lies, 20.345, cf. 21.533, Od. 1.185, etc. ; ἥδ’ ἡ κορώνη… λέγει the crow here…, v.l. in Ar. Av. 23 ; freq. in Trag., esp. to indicate the entrance of a person on the stage, καὶ μὴν Ἐτεοκλῆς… ὅδε χωρεῖ here comes…, E. Ph. 443, cf. S. OT 297, 531, 632, OC 32, 549; f.l. in E. Heracl. 80. with a pers. Pron., ὅδ’ ἐγὼ… ἤλυθον here am I come, Od. 16.205 ; ἡμεῖς οἵδε περιφραζώμεθα let us here…, 1.76 ; δῶρα δ’ ἐγὼν ὅδε… παρασχέμεν here am I [ready] to provide…, Il. 19.140 ; with a pr. n., ὅδ’ εἰμ’ Ὀρέστης E. Or. 380 ; with αὐτός, ὅδ’ αὐτὸς ἐγώ Od. 21.207, 24.321. also with τίς and other interrog. words, τίς δ’ ὅδε Ναυσικάᾳ ἕπεται ; who is this following her? 6.276, cf. 1.225 ; τί κακὸν τόδε πάσχετε ; what is this evil ye are suffering? 20.351 ; πρὸς ποῖον ἂν τόνδ’… ἔπλει ; S. Ph. 572, cf. 1204. in Trag. dialogue, ὅδε and ὅδ’ ἀνήρ, = ἐγώ, Id. OT 534, 815, etc. ; γυναικὸς τῆσδε, for ἐμοῦ, A. Ag. 1438 ; τῆσδέ γε ζώσης ἔτι S. Tr. 305 ; so ξὺν τῇδε χερί with this hand of mine, Id. Ant. 43, cf. OT 811. in Arist., τοδί designates a particular thing, ΄such and such΄, τοδὶ διὰ τοδὶ αἱρεῖται EN 1151a35 ; τόδε μετὰ τόδε GA 734a28, cf. b9 ; Καλλίᾳ κάμνοντι τηνδὶ τὴν νόσον τοδὶ συνήνεγκε Metaph. 981a8 ; τόδε τὸ ἐν τῷ ἡμικυκλίῳ APo. 71a20 ; ἥδε ἡ ἰατρική, opp. αὐτὴ ἡ ἰ., Metaph. 997b30 ; τόδε τι a this, i.e. a fully specified particular, Cat. 3b10, al., cf. Gal. 6.113, 171 ; τόδε τι καὶ οὐσία Arist. Metaph. 1060b1 ; πορευσόμεθα εἰς τήνδε τὴν πόλιν Ep. Jac. 4.13. of Time, to indicate the immediate present, ἥδ’ ἡμέρα S. OT 438, etc. ; more strongly, κατ’ ἦμαρ… τὸ νῦν τόδε Id. Aj. 753 ; τοῦδ’ αὐτοῦ λυκάβαντος Od. 14.161 ; but νυκτὸς τῆσδε in the night just past, S. Aj. 21 ; νυκτὶ τῇδε Id. El. 644 ; so τῆσδε τῆς ὁδοῦ on this present journey, Id. OT 1478, cf. Ant. 878 (cj.) ; also ἀπόλλυμαι τάλας ἔτος τόδ’ ἤδη δέκατον now for these ten years, Id. Ph. 312 ; τῶνδε τῶν ἀσκητῶν athletes of the present day, Pl. R. 403e. ἐς τόδε elliptic c. gen., ἐς τόδ’ ἡμέρας E. Ph. 425; ἐς τόδε ἡλικίης Hdt. 7.38 ; πῶς ἐς τόδ’ ἂν τόλμης ἔβη ; S. OT 125. in sentences beginning this is…, the Engl.
this is freq. represented by nom. pl. neut. τάδε : ἐπεὶ οὐκ ἔρανος τάδε γ’ ἐστίν this is not an ἔρανος, Od. 1.226 ; ἆρ’ οὐχ ὕβρις τάδ’ ; is not this insolence? S. OC 883 ; of persons, Ἀπόλλων τάδ’ ἦν this was A., S. OT 1329 (lyr.) ; οὐ γὰρ ἔσθ’ Ἕκτωρ τάδε E. Andr. 168 ; οὐκέτι Τροία τάδε Id. Tr. 100 (anap.) ; οὐ τάδε Βρόμιος Id. Cyc. 63 (lyr.) ; οὐκ Ἴωνες τάδε εἰσίν Th. 6.77 ; τάδ’ οὐχὶ Πελοπόννησος, ἀλλ’ Ἰωνία Inscr. ap. Str. 9.1.6. to indicate something immediately to come, τόδε μοι κρήηνον ἐέλδωρ (which then follows) Il. 1.41, 504, cf. 455, al. ; Ἀθηναίων οἵδε ἀπέθανον IG1². 943.2 ; hence, in historical writers, opp. what goes before (cf. οὗτος c. 1.2), ταῦτα μὲν Λακεδαιμόνιοι λέγουσι…, τάδε δὲ ἐγὼ γράφω Hdt. 6.53 ; ταῦτα μὲν δὴ σὺ λέγεις· παρ’ ἡμῶν δὲ ἀπάγγελλε τάδε X. An. 2.1.20, etc. ; v. οὗτος B. 1.2 ; opp. ἐκεῖνος, S. El. 784 ; rarely applied to different persons in the same sentence, νῦν ὅδε [Laius] πρὸς τῆς τύχης ὄλωλεν, οὐδὲ τοῦδ’ ὕπο [by Oedipus] Id. OT 948. as ΄antecedent’ to a defining Relat., ὃν πόλις στήσειε, τοῦδε χρὴ κλύειν Id. Ant. 666, cf. Tr. 23, Ph. 87, etc. ; in Hom., in such cases, the δέ is separate, as ὃς δέ κε μηρίνθοιο τύχῃ…, ὁ δ’ οἴσεται ἡμιπέλεκκα Il. 23.858, cf. Od. 11.148, 149, al. (but ὅδε sts. has its deictic force and the relat. clause merely explains, as νήσου τῆσδ’ ἐφ’ ἧς ναίει S. Ph. 613, cf. Il. 2.346, X. An. 7.3.47, etc.).
Adverbial usage of some cases ; τῇδε, of Place, here, on the spot, Il. 12.345, Od. 6.173, etc. ; so τῶν τε ὑπὸ γῆς θεῶν καὶ τῶν τ. Pl. Lg. 958d. of Manner, thus, A. Eu. 45 ; ὅρα δὲ καὶ τ., ὅτι… Pl. Phd. 79e, cf. R. 433e, etc. acc. neut. τόδε with ἱκάνω, etc., hither, to this spot, Il. 14.298, Od. 1.409, al. ; also δεῦρο τόδε Il. 14.309, Od. 17.444, 524.
therefore, on this account, τόδε χώεο 23.213 ; so also acc. pl. neut., τάδε γηθήσειε on this account, Il. 9.77. dat. pl. neut., τοισίδε in or with these words, τοισίδε ἀμείβεται Hdt. 1.120 ; τοισίδε προέχει in these respects, ib. 32.
Liddell-Scott-Jones, Greek-English Lexicon (9th ed., 1940)

Pape

ἥδε, τόδε (eigtl. *τόσδε, demonstrat. zu dem ebenfalls nicht mehr vorkommenden *πός), gen. τοῦδε, τῆσδε, τοῦδε, usw., in der Deklination mit dem Artikel übereinstimmend, ep. dat. plur. neben τοῖσδε auch τοῖσδεσσι u. τοῖσδεσσιν, Il. 10.462, Od. 2.47, 165, 13.258, u. τοῖσδεσι, 10.268, 21.93;
dieser, diese, dieses, lebhafter als οὗτος hinzeigend, der da, Hom. u. Folgde, sowohl allein stehend, als mit einem Nomen verbunden, welches dann gewöhnlich, bes. in Prosa, den Artikel hat. – Oft kann es geradezu durch hier übersetzt werden, ἀνδρὶ ὅστις ὅδε κρατέει, der hier herrscht, Il. 5.175, ἔγχος μὲν τόδε κεῖται ἐπὶ χθονός, liegt hier auf der Erde, 20.345 ; νηῦς δέ μοι ἥδ' ἕστηκεν ἐπ' ἀγροῦ νόσφι πόληος, in die Ferne zeigend, das Schiff steht hier, Od. 1.185 ; auch neben κεῖνος, jener dort, Il. 19.344, vgl. Od. 18.44, 20.34, 22.367, 24.308 ; ῥεῖ πολὺς ὅδε λεώς, Aesch. Spt. 80 ; κήρυκ' ἀπ' ἀκτῆς τόνδ' ὁρῶ, da sehe ich den Herold, Ag. 479 ; Ch. 720 ; κλῇθρα γὰρ πυλῶν τάδε διοίγεται, Soph. O.R. 1294 ; ἐς δέον πάρεσθ' ὅδε Κρέων, 1416 ; πέλας γὰρ ἄνδρα τόνδε νῷν ὁρῶ, O.C. 29, u. so gewöhnlich dann ohne Artikel ; auch in Prosa, Χαιρεφῶν ὅδε, Plat. Gorg. u. A. – Das Hinweisen auf das zunächst Vorliegende tritt bes. hervor in der Vrbdg οὐκ ἔρανος τάδε γ' ἐστίν, das hier ja ist nicht ein freundschaftliches Mahl, Od. 1.226, was, von den Tragg. öfter gebraucht, auch auf Personen angewendet wird, οὐ γὰρ ἔσθ' Ἕκτωρ τάδε, Eur. Andr. 168 ; so Thuc. οὐκ Ἴωνες τάδε εἰσὶν οὐδὲ Ἑλλησπόντιοι, 6.77. – So steht es auch mit dem persönlichen Pron. verbunden, ὅδ' ἐγώ, ich hier, Od. 16.205, ἀλλ' ἄγετ' ἡμεῖς οἵδε περιφραζώμεθα, laßt uns hier beratschlagen, 1.76 ; δῶρα δ' ἐγὼν ὅδε πάντα παρασχεῖν, sc. εἰμί, ich bin hier, dir alle Gaben darzubringen, Il. 19.140 ; vgl. Aesch. Ch. 216 ; Eur. Or. 374 ; u. verstärkt, ὅδ' αὐτὸς ἐγώ, ich selbst hier, Od. 21.207, 24.321 ; dah. auch ἀνὴρ ὅδε oft bei den Tragg. = ich hier ; τῆς δέ γε ζώσης, Soph. Tr. 304, 1009, vgl. Phil. 1025, O.R. 534, 815 ; ὅδ' εἴμ' Ὀρέστης, ὃν ἱστορεῖς, Eur. Or. 374 ; vgl. εἰ τὸν νεκρὸν σὺν τῇδε κουφιεῖς χερί, Soph. Ant. 43, mit dieser Hand hier, mit meiner Hand. – Dieselbe örtliche Beziehung tritt in der Frage nach τίς hervor, τίς ὅδε Ναυσικάᾳ ἕπεται ; wer folgt hier der Nausikaa ? Od. 6.276 ; τί κακὸν τόδε πάσχετε ; was leidet ihr hier ? 20.351 ; vgl. 1.225, 20.191. – So wird auch absolut τόδε gebraucht, hierher, Il. 14.298, 24.172, Od. 1.409, 19.407 ; auch δεῦρο τόδε, Il. 14.309, Od. 17.444, 524 ; ähnl. ἐς τόδε τόλμης ἔβη, Soph. O.R. 125 ; ἐς τόδε χρόνου, ἡμέρας u. ä., s. Schaefer Dion.Hal. C.V. 144.
Bei Orts- u. Zeitbestimmungen kann es zuweilen durch unser gerade wiedergegeben werden, αὐτοῦ τῷδ' ἐνὶ δήμῳ, gerade hier im Volke, Od. 2.317, vgl. 10.271 ; τανῦν τάδε, gerade jetzt, Her. 7.104. – Auf die Zeit bezogen drückt es die unmittelbare Gegenwart aus, τῇδ' ἐν ἡμέρᾳ, an diesem Tage, Soph. O.C. 1608, d.i. heute ; so bes. auch τἀπὸ τοῦδε, von jetzt an, in Zukunft, Aj. 1355, ἐκ τοῦδε, Ant. 574, ἐκ τῶνδε, Aj. 820, vgl. τὰ δεύτερα ἐκ τῶνδε λέγοιμι O.R. 282. – im Ggstz von ἐκεῖνος geht es auf das Rähere, ἀπήλλαγμαι φόβου πρὸς τῆσδ' ἐκείνου τε, Soph. El. 774, Ant. 566, obwohl in καὶ νῦν ὅδε πρὸς τῆς τύχης ὄλωλεν, οὐδὲ τοῦδ' ὕπο, O.R. 948, die beiden ὅδε auf verschiedene Personen gehen ; dem οὗτος steht es gegenüber Plat. Men. 81d ; vgl. σοὶ τοῖσδέ τ' οὐδὲν εἴργεται· τούτους δ' ἔα, Soph. Trach. 343 ; εἰ τάδ' ἐν τούτοις Ant. 39 ; bei Hom. schon, Il. 8.109. – Gew. bezieht es sich auf das zunächst Folgende, während οὗτος auf das Vorige zurückweist, nur einzeln findet sich des lebhaftern Ausdrucks wegen βαρεῖαν ὁ ξένος φάτιν τήνδ' εἶπε, Soph. Phil. 1035 ; dagegen schon bei Hom. μέμνημαι τόδε ἔργον, Il. 9.527, was v. 529 beschrieben wird ; εὖ νῦν τόδ' ἴσθι, μηδέπω μεσοῦν κακόν, Aesch. Pers. 427, dies wisse, nämlich daß das Uebel noch nicht die Hälfte erreicht hat, wie ἀνδρῶν τάδ' ἐστὶν σφάγια καὶ χρηστήρια θεοῖσιν ἔρδειν, Spt. 212, Pers. 348 : u. mit folgendem Relativum, νήσου τῆσδ', ἐφ' ἧς ναίει τὰ νῦν, Soph. Phil. 609 ; vgl. Il. 2.346, Od. 1.403 ; – ταῦτα μὲν Λακεδαιμόνιοι λέγουσι, was eben angeführt worden, τάδε δὲ ἐγὼ γράφω, was nun folgt, Her. 6.53, vgl. 58, 7.133 ; Xen. An. 2.1.20 Κλέαρχος δὲ πρὸς ταῦτα εἶπεν· ἀλλὰ ταῦτα μὲν δὴ σὺ λέγεις· παρ' ἡμῶν δὲ ἀπάγγελλε τάδε, ὅτι –, wo Krüger richtig aus den mss. τάδε hergestellt hat ; auch Plat. vrbdt εἰ διδακτόν ἐστιν ἀρετὴ πάλαι σκοποῦμεν· τοῦτο δὲ σκοποῦντες τόδε σκοποῦμεν, ἆρα, Men. 93b ; ἆρ' οὖν οὐχ ἥδε ἀρχὴ ὁμολογίας, ἐρέσθαι, Rep. V.462a ; τόδε δέ μοι λέγε, ἆρα, I.351d ; περὶ τοῦδε, ὃν κόσμον λέγομεν, Phil. 29d ; Legg. I.627e ; so bei Xen. oft εἶπε τάδε, er sagte Folgendes. – Zuweilen steht der Relativsatz vorauf, so daß ὅδε sich auf diesen zurückbezieht, ὅστις γὰρ ἐν πολλοῖσιν ὡς ἐγὼ κακοῖς ζῇ, πῶς ὅδ' οὐχὶ κατθανὼν κέρδος φέρει ; Soph. Ant. 460. – Anders ist Xen. An. 7.3.47, τάδε δή, ὦ Ξενοφῶν, ἃ σὺ ἔλεγες· ἔχονται οἱ ἄνθρωποι, da haben wir, was du sagtest, da trifft das ein.
Von einzelnen Casus bemerke man : τῇδε, wie τῇ, dem Fragewort πῇ entsprechend, hier an dieser Stelle, hier, νῦν δ' ἐνθάδε κάββαλε δαίμων, ὄφρ' ἔτι που καὶ τῇδε πάθω κακόν, Od. 6.172, 12.186, Il. 12.345 ; u. in Prosa, πάντα τά τ' ἐν Λακεδαίμονι καὶ τὰ τῇδε, Plat. Legg. I.630d, öfter ; auφ diese Weise, so, Il. 17.512, τῇδε τελευτᾶν Aesch. Ch. 405, τῇδε γὰρ τρανῶς ἐρῶ Eum. 45 ; u. in Prosa, Plat. Prot. 352a, Phaedr. 261e u. öfter ; auffallender noch in Vrbdgn wie ὅρα δὲ καὶ τῇδε, ὅτι, Phaed. 79e ; τί δὲ τῇδε ; δοκεῖ σοι …, wie denn so ? 92e ; εἰ ἡμῖν καὶ τῇδε ὁμολογεῖς εἴτε καὶ οὔ, Crat. 437e, vgl. Apol. 40c ; – ferner τόδε ; außer der schon erwähnten Bdtg »hierher« ist es auch = deshalb, darum, Od. 20.217, 23.213 ; – so auch τάδε, Il. 9.77 ; – τοῖσδε, τοισίδε, auf diese Weise, mit diesen Worten, Her. 1.32, 120.
Pape, Griechisch-deutsches Handwörterbuch (3. Aufl., 1914)

TBESG

ὅδε, ἥδε, τόδε
(the old demonstr. pron., ὁ + the enclitic δε), = Lat. hicce, this (here),
referring prop, to what is present, can be seen or pointed out: of a person just named, τῇδε (= ταύτῃ), Luk.10:39; neut. pl., τάδε (λέγει), referring to words which follow (so in Att.., and see MM, xvii) : Act.21:11, Rev.2:1, 8 2:12, 18 3:1, 7 3:14; εἰς τήνδε τ. πόλιν (= Att.. τῇ καὶ τῇ, Plat., Legg., iv, 721 B), such and such a city, Jas.4:13.†
(AS)
Translators Brief lexicon of Extended Strongs for Greek based on Abbot-Smith, A Manual Greek Lexicon of the New Testament (1922) (=AS), with corrections and adapted by Tyndale Scholars
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