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ἐπειδή

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Bailly

'ἐπει·δή, conj. ;
A (idée de temps) après que, lorsque, depuis que :
   I avec l’ind. en parl. d’une action passée avec idée d’un moment précis :
      1 d’ord. à l’ao. ἐπειδὴ ἐτελεύτησε Δαρεῖος καὶ κατέστη Ἀρταξέρξης, XÉN. An. 1, 1, 3, lorsque Darius fut mort et qu’Artaxerxès eut été institué roi ; οὐ πολὺς χρόνος ἐπειδὴ χιτῶνας λινοῦς ἐπαύσαντο φοροῦντες, THC. 1, 6, il ne s’est pas écoulé beaucoup de temps, depuis qu’ils ont cessé de porter des vêtements de lin ; — ou au pf. ἐπειδὴ πρῶτα τομὴν ἐν ὄρεσσι λέλοιπεν, IL. 1, 235, depuis le moment où, dans les montagnes, il a été séparé du tronc ;
      2 rar. au pl.q.pf. ἐπειδὴ γὰρ ἐξηπάτησθε μὲν ὑμεῖς ὑπὸ τοῦ Φιλίππου, ἐξηπάτηντο δὲ οἱ ταλαίπωροι Φωκεῖς, καὶ ἀνῄρηντο αἱ πόλεις αὐτῶν, τί ἐγένετο ; DÉM. 240, 6, lorsqu’ensuite vous eûtes été trompés par Philippe, que les malheureux Phocéens eurent été, eux aussi, trompés, et leurs villes détruites, qu’arriva-t-il ? cf. ISOCR. Call. 54, etc. ;
   II avec le sbj. ao. en parl. d’une action habituelle : ἐπειδὴ τόνγε δαμάσσεται (épq. p. δαμάσσηται) ὠκὺς ὀϊστός, IL. 11, 478, lorsque le trait rapide l’a abattu ;
   III avec l’opt. sans ἄν :
      1 en parl. d’une action passée, avec idée de répétition : ἐπειδὴ δέ τι ἐμφάγοιεν, ἀνίσταντο, XÉN. An. 4, 5, 8, et quand ils avaient pris quelque nourriture, ils se relevaient ; ἐπειδὴ δὲ ἀνοιχθείη, εἰσῇμεν, PLAT. Phæd. 59 d, et quand (la prison) était ouverte, nous entrions ;
      2 dans une prop. subord. dépendant d’un verbe également à l’opt. : ἐπορεύοντο, ὅπως, ἐπειδὴ γένοιντο ἐπὶ τῷ ποταμῷ, παρὰ τὸν ποταμὸν ἄνω ἴοιεν, THC. 7, 80, (ils allaient de l’avant) avec l’intention, une fois arrivés au bord du fleuve, de le remonter ; εἰ ἀποθνῄσκοι μὲν πάντα ὅσα τοῦ ζῆν μεταλάϐοι, ἐπειδὴ δὲ ἀποθάνοι, μένοι ἐν τούτῳ τῷ σχήματι, PLAT. Phæd. 72 c, si tous les êtres qui participent de la vie venaient à mourir, et qu’une fois morts ils restassent en cet état ; — ou dans une prop. subord. dépendant d’une autre prop. à l’inf. prés. : ἐπειδὴ πρὸς τὸ φῶς ἔλθοι, ὁρᾶν οὐδ' ἂν ἓν δύνασθαι (οὐκ οἴει) ; PLAT. Rsp. 516 a, lorsque ensuite il viendrait à la lumière du jour, (ne penses-tu pas) qu’il lui serait impossible de voir quoi que ce soit ? ;
   IV avec un inf. par attract. de l’inf. dans la prop. voisine : ἐπειδὴ δὲ κατὰ σχολὴν σκέψασθαι, κόπτεσθαί τε καὶ ὀδύρεσθαι, PLAT. Rsp. 619 c, mais quand il eut tout considéré à loisir, il se meurtrit de coups, se lamenta, etc. ; cf. DÉM. 439, 7 ;
Rem. En ces diverses construct. ἐπειδή est qqf. renforcé par un adv. ou une locut. adv. : ἐπειδὴ τάχιστα, XÉN. Cyr. 1, 5, 6 ; PLAT. Prot. 310 d ; DÉM. 818, 21 ; rar. ἐ. θᾶττον, DÉM. 978, 19 ; ἐ. πρῶτον, IL. 1, 235 ; OD. 3, 183 ; ἐ. τὸ πρῶτον, OD. 4, 13 ; ἐ. πρῶτα (v. ci-dessus) aussitôt que, dès que ; εὐθὺς ἐπειδή, THC. 1, 102, m. sign. ;
B (pour marquer une suite dans le raisonnement) puisque :
      1 avec l’ind. au prés. ἐπειδὴ νηυσὶν ἔπι πρυμνῇσι μάχονται, IL. 14, 65, puisque l’on combat près de l’arrière des vaisseaux ; ἐ. δαιμονᾷ δόμος κακοῖς, ESCHL. Ch. 566, puisque la maison est bouleversée par le malheur (qui survient) ; ἀλλ', ἐ. σὺ βούλει, ἀποκρίνου, PLAT. Gorg. 448 b, eh bien donc, puisque tu le veux, réponds ; cf. IL. 16, 471 ; OD. 7, 152 ; 8, 411 ; 22, 372 ; de même, dans les inscr. att. CIA. 4, b, 321, 3 col. 39 (av. 409 av. J.C.) ; CIA. 2, 55 (363 av. J.C.), etc. (v. Meisterh. p. 211, 23) ;
      2 ellipt. ἐπειδὴ οὐ τότε (s.-e. ἔδειξας), ἀλλὰ νῦν δεῖξον, DÉM. 18, 191 Baiter-Sauppe, puisque tu ne l’as pas montré alors, eh bien maintenant, montre-le ; particul. pour s’adresser à qqn (cf. ἐπεί) en suppléant un verbe tel que « écoute » ou « sache-le » : ὦ φίλ', ἐπειδὴ ταῦτά μ' ἀνέμνησας, φασί, OD. 3, 211, ami, puisque tu m’as rappelé ces souvenirs, (écoute ou sache-le) : on dit que, etc.
Rem. En ce sens ἐπειδή se joint souv. à des particules : ἐ. καί, SOPH. O.R. 412, Ph. 380 ; THC. 3, 60 ; PLAT. Conv. 199 c, etc. puisque même ; ἐ. γε, PD. I. 7, 9 ; THC. 4, 73 ; EUR. Hipp. 946, 955 ; Cycl. 181 ; PLAT. Phæd. 87 a, puisque certes ; ἐ. γε καί, THC. 6, 18 ; PLAT. Rsp. 350 e, puisque certes même ; ἐ. οὖν, THC. 2, 20 ; PLAT. Theæt. 197 a, puis donc que.

➳ ἐπειδή avec ε long à l’arsis, IL. 22, 379 ; OD. 4, 13.

Étym. ἐπεί, δή.

'
Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »

LSJ

v. ἐπεί.
Liddell-Scott-Jones, Greek-English Lexicon (9th ed., 1940)

Pape

d.i. ἐπεὶ δή, nachdem, seitdem, Zeitpartikel, = ἐπεί ; ἐπειδὴ πρῶτα τομὴν ἐν ὄρεσσι λέλοιπεν, seitdem er verlassen hat, Il. 1.235 ; Folgde, οὐ πολὺς χρόνος ἐπειδὴ ἐπαύσαντο, es ist nicht lange her, seit sie aufhörten, Thuc. 1.6 ; 3.68 ; ἐπειδὴ τῷδ' ἐβούλευσας μόρον Aesch. Ch. 505 ; εὐθὺς. ἐπειδή, sogleich nachdem, Thuc. 1.102 ; ἐπειδὴ τάχιστα, sobald als, Plat. Prot. 310d ; Xen. Cyr. 7.5.15 u. öfter ; ἐπειδὴ θᾶσσον, Dem. 37.41. – Auch causal, wie ἐπεί, doch seltener, da, weil ; c. praes., Il. 14.65 ; Thuc. 7.13 u. A.; ἐπειδὴ σὺ βούλει, ἀποκρίνου Plat. Gorg. 448b. Auch wie ἐπεί elliptisch, ὦ φίλ'· ἐπειδὴ ταῦτά μ' ἀνέμνησας· φασί Od. 3.211 ; 14.149. Mit dem optat. teils in indirekter Rede, Xen. An. 3.5.18, teils die wiederholte Handlung in der Vergangenheit ausdrückend, ἐπειδὴ αὐτὸς ἀναστρέφοι, εὖ πως περιεσχίζοντο, so oft er sich umkehrte, Plat. Prot. 315b ; vgl. Phaed. 50d ; Thuc. 1.49 ; ἐπειδὴ δέ τι ἐμφάγοιεν, ἀνίσταντο, sie standen jedesmal, sobald sie Etwas gegessen hatten, auf, Xen. An. 4.5.8. – In Il. 11.478 steht αὐτὰρ ἐπειδὴ τόν γε δαμάσσεται ὠκὺς ὀϊστός, ὠμοφάγοι νιν θῶες δαρδάπτουσιν für ἐπειδὰν δαμάσσηται. – In orat. obliq. auch mit dem inf., Plat. Rep. X.614b, Symp. 174d ; Dem. 19.306, wo seit Bekker ἀκοῦσαι für ἀκούσαι steht. – Hom. braucht im Anfang des Verses ε lang.
Pape, Griechisch-deutsches Handwörterbuch (3. Aufl., 1914)

TBESG

ἐπει-δή
conj.;
__1. of time, when now, after that: Luk.7:1 (WH, txt.).
__2. Of cause, seeing that, forasmuch as: Luk.11:6, Act.13:46 (WH, txt., RV) Act.14:12 15:24, 1Co.1:21-22 14:16 15:21, Php.2:26.†
(AS)
Translators Brief lexicon of Extended Strongs for Greek based on Abbot-Smith, A Manual Greek Lexicon of the New Testament (1922) (=AS), with corrections and adapted by Tyndale Scholars
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