(f. χρίσω, ao. ἔχρισα [ῑ], pf. κέχρικα [ῑ]; pass. f. χρισθήσομαι, ao. ἐχρίσθην, pf. κέχριμαι [ῑ], postér. κέχρισμαι) toucher légèrement, effleurer,
d’où : 1 écorcher légèrement, piquer,
en parl. du taon, ESCHL.
Pr. 566, 882 ; μύωπι, ESCHL.
Pr. 675, avec l’aiguillon ;
fig. en parl. de la maladie, ESCHL.
Pr. 600 ; 2 frotter,
d’où oindre, enduire,
particul. après le bain : χρ. ἐλαίῳ, OD.
3, 466 ; 4, 252 ; 10, 364 ; HH.
Ven. 61, oindre d’huile ;
en parl. d’un mort, IL.
23, 186 ; 24, 587 ; oindre d’ambroisie, IL.
16, 670 ; d’un parfum, d’un onguent, ATH.
691 c ; LUC.
Char. 22 ; avec l’acc. de l’objet qu’on enduit : πέπλον χρ. SOPH.
Tr. 675, enduire une tunique (de poison) ; χρ. ὅπλα χρώματι, XÉN.
Cyr. 7, 1, 2, enduire des armes d’une couleur ;
abs. oindre, consacrer par l’onction : βασιλέα, SPT.
Hos. 8, 10, un roi ; εἰς προφήτην, SPT.
3Reg. 19, 16, oindre qqn pour le consacrer prophète ; χρ. τινὰ τοῦ βασιλεύειν, SPT.
Jud. 9, 15, oindre qqn pour la royauté ;
avec double acc. : ἔλαιον χρ. τινά, NT.
Hebr. 1, 9, oindre qqn d’huile ;
Moy. (ao. ἐχρισάμην) : 1 intr. se graisser : ἐλαίῳ, OD.
6, 96, 220 ; HÉS.
O. 523, d’huile ;
cf. OD.
19, 320 ; XÉN.
An. 4, 4, 13 ; Conv. 1, 7, etc. ; 2 tr. oindre, enduire : ἰούς, OD.
1, 262, enduire ses flèches de poison ; τὰ σώματα μίλτῳ, HDT.
4, 191, enduire leur corps de vermillon.
➳ Impf. 3 sg. poét. χρῖεν, IL. 23, 186 ; 3 pl. poét. χρῖον, OD. 4, 252. Impf. itér. 3 sg. χρίεσκε, A.RH. 4, 871. Ao. épq. χρῖσα, IL. 16, 680 ; OD. 4, 49. — Par lic. [ῐ] dans χρίει, ANTH. 6, 275.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *ghrei(H)-, enduire.
Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »