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προσ·ήκω :
I venir vers
ou jusqu’à, venir à : εἴπερ ὡς φίλοι προσήκετε, SOPH.
Ph. 229, si vous venez à moi comme amis ; ὄχθαι προσήκουσιν ἐπὶ τὸν ποταμόν, XÉN.
An. 4, 3, 23, des escarpements descendent vers le fleuve ;
fig. ἐνταῦθ' ἐλπίδος προσήκομεν, EUR.
Or. 693, voilà où nous en sommes de nos espérances !
abs. χρεία προσήκει, ESCHL.
Pers. 143, la nécessité devient pressante ;
II p. suite, se rattacher à,
d’où : 1 être attenant : τοῦ παντὸς τούτου τὰ μέρη προσήκει ἀλλήλοις, SYN. les parties de ce tout se rattachent les unes aux autres ;
particul. en parl. des liens du sang : τὸ ἀνέκαθεν τοῖσι Κυψελίδῃσι ἦν προσήκων, HDT.
6, 128, il était parent éloigné des Kypsélides ; μῶν προσῆκέ σοι ; EUR.
I.T. 550, était-il ton parent ? γένει προσήκων βασιλεῖ, XÉN.
An. 1, 6, 1, parent du roi par sa naissance ; οἱ προσήκοντες γένει, EUR.
Med. 1304, les parents par la naissance ; πρ. κατὰ γένος, PLUT.
Thes. 19, etc. ou διὰ συγγένειαν, PLUT.
Cato mi. 14, être parent par la naissance ; οἱ προσήκοντές τινι, HDT.
4, 14 ; XÉN.
Hell. 1, 7, 21, etc. ; οἱ προσήκοντές τινος, THC.
1, 128, etc. ou simpl. οἱ πρ. HDT.
1, 216, les parents ;
adj. : αἱ προσήκουσαι ἀρεταί, THC.
4, 92, les vertus héréditaires
ou domestiques (
litt. de la famille) ;
2 se rapporter à, concerner, regarder, intéresser : μηδεὶς οἰέσθω τὴν εὐλογίαν ταύτην προσήκειν ἡμῖν, DÉM. que personne n’aille penser que cet éloge nous concerne ;
d’ord. impers. avec le dat. de la pers. et le gén. de la chose : τί οὖν προσήκει δῆτ' ἐμοὶ Κορινθίων ; AR.
Av. 969, que m’importent donc les Corinthiens ? τούτῳ προσήκει οὐδὲν τῆς Βοιωτίας, XÉN.
An. 3, 1, 31, cet homme n’a rien de commun avec la Béotie ;
cf. XÉN.
Hell. 2, 4, 40, etc. ; 3 être en rapport avec, convenir à, être séant à : προσήκει μοι
avec l’inf. il me sied de, etc. ESCHL.
Ch. 173 ; THC.
2, 16 ; XÉN.
An. 3, 2, 16 ; ἀγαθοῖς ὑμῖν προσήκει εἶναι, XÉN.
An. 3, 2, 11, il vous sied de vous bien comporter ;
cf. PLAT.
Phædr. 233 a ;
avec l’inf. s.-e. : ἀπολοφυράμενοι ὃν προσήκει (
s.-e. ὀλοφύρεσθαι) THC.
2, 46, maintenant que vous avez pleuré celui qu’il convient de pleurer ;
cf. XÉN.
Cyr. 4, 1, 2 ; DÉM.
288, 25, etc. ; avec une prop. inf. οὔ σε προσήκει λέγειν τοῦτο, ESCHL.
Ag. 1551, ce n’est pas à toi qu’il appartient de dire cela ;
cf. XÉN.
An. 3, 2, 15 ; PLAT.
Gorg. 491 d,
etc., avec les deux construct. successiv. : προσήκει τοῖς μὲν ἄλλοις…, σὲ δέ, ISOCR.
108 a, il appartient aux autres, mais à toi de,
etc. ; abs. κατὰ τὸ προσῆκον, PLUT.
M. 122 a, comme il convient ; παρὰ τὸ προσῆκον, PLAT.
Phil. 36 d, contrairement à ce qui convient ; τὰ προσήκοντα, le châtiment mérité, PLAT.
Gorg. 526 c ;
en b. part, τὰ προσήκοντα, XÉN.
Cyr. 3, 3, 1 ; Mem. 1, 1, 12, etc. les choses convenables, les bienséances, les devoirs ;
abs. οὐ προσῆκον, THC.
3, 40, contre le droit : οὐδὲν προσῆκον, THC.
6, 84, sans que cela nous regarde ;
avec un inf. THC.
6, 82 ; PLAT.
Crat. 397 b ; ὡς προσῆκον αὐτοῖς χρῆσθαι, PLAT.
Theæt. 196 e, comme s’il leur appartenait de s’en servir ;
4 appartenir,
en gén. ; τὸ προσῆκον ἑκάστῳ ἀποδιδόναι, PLAT.
Rsp. 332 d, rendre à chacun ce qui lui appartient ; τὰ μὴ προσήκοντα, THC.
4, 61, ce qui ne concerne pas qqn, ce qui est étranger.
➳ Dans une inscr. att. impér. prés. 3 sg. avec aspiration intérieure, προσἡκέτω, CIA. 1, 40, 15 (428/423 av. J.C.) ; à côté de προσήκειν, CIA. p. 45 ; v. Meisterh. p. 67, 5. Dor. ποθήκω, ORACL. (DÉM. 1072, 27).
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Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »