ῆς (ἡ) :
I propr. expiation d’un meurtre,
d’où : 1 argent qu’on paie aux parents de la victime, prix du sang, rançon,
avec le gén. de la pers. pour le meurtre de laquelle on paie une rançon : εἵνεκα ποινῆς ἀνδρὸς ἀποφθιμένοιο, IL.
18, 498, à cause du prix du sang
ou de l’expiation pour l’homme tué ; δυώδεκα λέξατο κούρους, ποινὴν Πατρόκλοιο, IL.
21, 28, il choisit douze jeunes garçons en expiation du meurtre de Patrocle ; πολέων ἀπετίνυτο ποινήν, IL.
16, 398, il vengea le meurtre de beaucoup ;
2 p. ext. expiation
en gén., satisfaction,
d’où châtiment : ἀπετίσατο ποινὴν ἑτάρων, OD.
23, 312, il lui fit payer expiation,
càd. il le châtia, pour le meurtre de ses compagnons ; ἀνελέσθαι ποινὴν τῆς Αἰσώπου ψυχῆς, HDT.
2, 134, se faire donner satisfaction pour la vie ravie à Ésope,
càd. venger la mort d’Ésope ;
au plur. ποινὰς τίνειν, PD.
O. 2, 106 ; ou ποινὰς δοῦναι, EUR.
I.T. 446, payer, fournir une expiation, être puni ; ποινὰς λαμϐάνειν, EUR.
Tr. 360, prendre expiation,
càd. tirer vengeance : ἡ Ποινή, ESCHL.
Eum. 323 ; EUR.
I.T. 199 ; au plur. αἱ Ποιναί, ESCHN.
27, 7, le Châtiment personnifié,
càd. la déesse de la vengeance
ou du châtiment ;
II p. suite : 1 compensation, IL.
17, 207 ; récompense, PD.
P. 1, 113 ; N. 1, 108 ; 2 comme conséquence de la rançon, délivrance, PD.
P. 4, 112.
➳ Dor. ποινά [ᾱ] ESCHL. l. c., etc.
Étym. indo-europ. *kwoi-neh₂, punition, vengeance ; cf. τίνω, sscr. cáyate ; lat. pœna (d’où angl. pain) est un emprunt.
Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »