(f. μεγαρῶ, ao. ἐμέγηρα, pf. inus.) : I propr. regarder comme trop grand, trop beau,
d’où : 1 porter envie, envier : τινί, IL.
15, 473, porter envie à qqn, être malveillant pour qqn ;
2 p. suite, refuser par jalousie, mettre obstacle à : τινός, IL.
13, 563, à qqe ch., refuser qqe ch. (à qqn) ; τινί τι, IL.
23, 865 ; ORACL. (HDT.
1, 66) ; ou τινί τινος, ESCHL.
Pr. 626 ; A.RH.
1, 289, être jaloux de qqn pour qqe ch., envier
ou refuser qqe ch. à qqn ;
avec le dat. et l’inf. : μηδὲ μεγήρῃς ἡμῖν τελευτῆσαι τάδε ἔργα, OD.
3, 55, et ne nous refuse pas d’accomplir cette œuvre ;
avec une prop. inf. μνηστῆρας οὔτι μεγαίρω ἔρδειν ἔργα βίαια, OD.
2, 235, et je ne m’oppose pas à ce que les prétendants mettent en œuvre leur entreprise violente ;
ou simpl. avec un inf. κατακηέμεν οὔτε μεγαίρω, IL.
7, 408, je ne m’oppose pas à ce qu’on brûle (les morts) ;
abs. οὔ τι μεγαίρω, OD.
8, 206, je ne refuse rien, je consens à tout ;
II p. suite, jeter un mauvais œil, fasciner, ensorceler, A.RH.
4, 1670.
Étym. μέγας ; pour la formation cf. γεραίρω de γέρας.
Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »