GRC

Bailly

'épq. et dor. αἰ, conj. si, usitée dans les prop. conditionnelles, dans les prop. d’interr. indirecte, et pour marquer une simple éventualité :
A Propositions conditionnelles.
   I
avec l’indicatif d’un temps principal :
      1 lorsque la supposition indiquée dans la prop. conditionnelle est considérée comme possible et réalisable ; dans ce cas, le verbe de la prop. conditionnelle ou antécédente (πρότασις) et celui de la prop. conséquente (ἀπόδοσις) se mettent au présent : εἰ δοκεῖ, πλέωμεν, SOPH. Ph. 526, si tu en es d’avis, embarquons-nous et partons ; εἰ δ' οὕτω τοῦτ' ἔστιν, ἐμοὶ μέλλει φίλον εἶναι, IL. 1, 564, s’il en est comme tu le dis, c’est qu’apparemment cela m’est agréable ;
      2 lorsqu’on fait une supposition conforme ou non à la réalité, pour en déduire une conclusion logique ; dans ce cas, la prop. conditionnelle ou antécédente se construit avec l’indicatif, et, si elle est négative, avec μή, et la prop. conséquente également à l’indicatif, et, si elle est négative, avec οὐ : εἰ θεοί τι δρῶσιν αἰσχρόν, οὐκ εἰσὶ θεοί, EUR. fr. 294, 7, si les dieux font qqe chose de honteux, ils ne sont pas dieux ; εἰ μὲν θεοῦ ἦν, οὐκ ἦν αἰσχροκερδής· εἰ δ' αἰσχροκερδής, οὐκ ἦν θεοῦ, PLAT. Rsp. 408 c, si (Asklèpios) était fils d’un dieu, il n’était pas cupide ; s’il était cupide, il n’était pas fils d’un dieu. L’indicatif de la prop. conséquente peut être remplacé par l’opt. avec ἄν, si l’on veut exprimer la pensée sous une forme moins affirmative : εἰ οὗτοι ὀρθῶς ἀπέστησαν, ὑμεῖς ἂν οὐ χρεὼν ἄρχοιτε, THC. 3, 40, s’ils ont eu le droit de se révolter, c’est qu’alors vous commanderiez sans droit ; πολλὴ ἄν τις εὐδαιμονία εἴη περὶ τοὺς νέους, εἰ εἷς μὲν μόνος αὐτοὺς διαφθείρει, οἱ δ' ἄλλοι ὠφελοῦσιν, PLAT. Ap. 25 b, ce serait un grand bonheur pour les jeunes gens, s’il était vrai qu’un seul homme les corrompt, tandis que tous les autres leur sont utiles ;
   II avec l’indicatif d’un temps secondaire, lorsque la condition marquée dans la prop. commençant par εἰ n’a pas été remplie ; dans ce cas, on emploie dans les deux prop. (antécédente et conséquente) l’indic. d’un temps secondaire, sans ἄν dans la prop. antécédente, avec ἄν dans la prop. conséquente ; en outre, avec μή dans la prop. antécédente, si cette prop. est négative. Le temps de l’indicatif employé est :
      1 l’imparfait, si l’action indiquée dans la prop. conditionnelle, bien que se rapportant au présent, suppose une idée de durée antérieure : ταῦτα οὐκ ἂν ἐδύναντο ποιεῖν, εἰ μὴ διαίτῃ μετρίᾳ ἐχρῶντο, XÉN. Cyr. 1, 2, 16, ils ne pourraient faire cela, s’ils n’avaient pas un régime de vie sobre ; ou si l’action se rapporte au passé avec une idée de durée : οὐκ ἂν νήσων ἐκράτει, εἰ μή τι καὶ ναυτικὸν εἶχεν, THC. 1, 9 (Agamemnon) n’aurait pas commandé aux îles, s’il n’avait pas eu en même temps une certaine force navale ;
      2 à l’aoriste, si l’action se rapporte au passé sans idée de durée : εἰ μὴ ὑμεῖς ἤλθετε, ἐπορευόμεθα ἂν ἐπὶ βασιλέα, XÉN. An. 2, 1, 4, si vous n’étiez pas venus, nous aurions marché contre le grand roi ;
      3 au plus-que-parfait, si l’action est considérée comme achevée et que l’effet dure encore : εἰ τριάκοντα μόναι μετέπεσον τῶν ψήφων, ἀπεπεφεύγη ἄν, PLAT. Ap. 36 a, s’il y avait eu seulement trente suffrages de plus déposés (dans l’urne) en ma faveur, j’aurais été acquitté, càd. je serais acquitté à l’heure qu’il est ;
   III avec l’indicatif futur, lorsque l’action exprimée par la prop. conséquente est subordonnée à un événement futur incertain, indiqué dans la prop. conditionnelle ; dans ce cas, la prop. conditionnelle peut se construire avac le subjonctif accompagné de ἄν, la conj. εἰ se fondant alors avec ἄν en ἐάν (v. ce mot), mais souvent aussi avec l’indicatif futur, et, si cette proposition est négative, avec μή ; la prop. conséquente se construit toujours avec l’indicatif futur : εἰ τιμωρήσεις Πατρόκλῳ τῷ ἑταίρῳ τὸν φόνον καὶ Ἕκτορα ἀποκτενεῖς, αὐτὸς ἀποθανεῖ, PLAT. Ap. 28 c, si tu venges la mort de ton compagnon Patrocle, et que tu fasses périr Hector, tu mourras toi-même ; εἰ μὴ βοηθήσετε, οὐ περιέσται τἀκεῖ, THC. 6, 91, si vous n’envoyez pas de secours, la situation là-bas sera intenable ; εἰ μὴ καθέξεις γλῶσσαν, ἔσται σοι κακά, EUR. fr. 5, si tu ne contiens pas ta langue, il t’arrivera malheur. En poésie, on trouve qqf. le sbj. prés. (avec κε pour ἄν) au lieu de l’indic. fut. dans la prop. conditionnelle et le sbj. ao. (avec κε pour ἄν) dans la prop. conséquente : εἰ δέ κε μὴ δώῃσιν, ἐγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι, IL. 1, 324, si (Achille) ne veut pas donner (Briséis), eh bien ! j’irai moi-même la prendre de force ;
   IV avec le subjonctif accompagné de ἄν (εἰ se fondant avec ἄν en ἐάν ou ἤν) lorsque la condition exprimée dans la prop. antécédente se trouve remplie, et que la prop. conséquente marque une action qui, dans ce cas, s’accomplit toujours ou se répète chaque fois que se reproduit la réalisation de la condition exprimée (sur ce cas, voy. ἐάν). En poésie, κεν étant substitué à ἄν, εἰ persiste : εἰ δέ κεν ὣς ἔρξῃς καί τοι πείθωνται Ἀχαιοί, γνώσῃ, etc. IL. 2, 364, si tu agissais ainsi et que les Grecs t’obéissent, tu apprendrais, etc. Si la condition se rapporte au passé, et que, dès lors, le verbe de la prop. conséquente soit à un temps secondaire, le subjonctif avec ἄν de la prop. conditionnelle est remplacé par l’optatif sans ἄν : ποτὸν δὲ πᾶν ἡδὺ ἦν τῷ Σωκράτει διὰ τὸ μὴ πίνειν, εἰ μὴ διψῴη, XÉN. Mem. 1, 3, 5, toute boisson était agréable à Socrate, parce qu’il ne buvait que s’il avait soif ; — au lieu de l’opt. on trouve l’impf. sans ἄν : ἐμίσει οὐκ εἴ τις κακῶς πάσχων ἠμύνετο, ἀλλ' εἴ τις εὐεργετούμενος ἀχάριστος φαίνοιτο, XÉN. Ages. 11, 3, Agésilas haïssait non celui qui, maltraité, se vengeait, mais celui qui, recevant un bienfait, se montrait ingrat ; cf. XÉN. An. 5, 1, 16 ; 5, 5, 14 ;
   V avec l’optatif sans ἄν dans la prop. conditionnelle auquel répond l’optatif avec ἄν dans la prop. conséquente :
      1 lorsque la condition marquée dans la prop. conditionnelle est présentée comme une opinion ou une supposition de la personne qui parle : εἰ μὲν νῦν ἐπὶ ἄλλῳ ἀεθλεύοιμεν, ἦ τ' ἂν ἐγὼ τὰ πρῶτα φεροίμην, IL. 23, 274, si en ce moment nous luttions en l’honneur de quelque autre (que Patrocle), certes je remporterais le premier prix ; οὐδὲ γὰρ ἄν με ἐπαινοίη, εἰ ἐξελαύνοιμι τοὺς εὐεργέτας, XÉN. An. 7, 7, 11, car il ne me ferait pas compliment, si je renvoyais mes bienfaiteurs ; εἰ δ' ἀναγκαῖον εἴη ἢ ἀδικεῖν ἢ ἀδικεῖσθαι, ἑλοίμην ἂν μᾶλλον ἀδικεῖσθαι, PLAT. Gorg. 469 c, s’il me fallait absolument ou commettre ou subir une injustice, j’aimerais mieux la subir ;
      2 lorsque la prop. conditionnelle marque une action qui se répète ou un fait habituel ; dans ce cas, les deux prop. se construisent sans ἄν, et le verbe de la prop. conséquente se met à un temps passé de l’indic. (impf. ou pl.q.pf.) : εἴ του φίλων βλέψειεν οἰκετῶν δέμας, ἔκλαιεν ἡ δύστηνος εἰσορωμένη, SOPH. Tr. 908, apercevait-elle quelqu’un des serviteurs qui lui étaient chers, l’infortunée pleurait en le regardant ; εἴ τις ἀντείποι, εὐθὺς ἐτεθνήκει, THC. 8, 66, tout homme qui contredisait était un homme mort. Au lieu de l’optatif dans la prop. conditionnelle, on trouve qqf. l’impf. de l’indic. εἴ τίς τι ἐπηρώτα, ἀπεκρίνοντο, THC. 7, 10, quelqu’un demandait-il quelque chose, ils répondaient ;
      3 lorsque les deux prop. (antécédente et conséquente) dépendent d’une prop. principale dont le verbe est à l’impf. ἐλογίζοντο ὡς, εἰ μὴ μαχοῖντο, ἀποστήσοιντο αἱ πόλεις, XÉN. Hell. 6, 4, 6, ils calculaient que, s’ils ne combattaient pas, les villes feraient défection ; dans ce cas, les deux prop. se construisent sans ἄν, et, si la prop. antécédente est négative, la négation s’exprime par μή : ἔλεγεν ὅτι, εἰ βλαϐερὰ πεπραχὼς εἴη, δίκαιος εἴη ζημιοῦσθαι, XÉN. Hell. 5, 2, 32, il disait que, s’il avait fait tort (à qqn), il méritait d’être puni. Par attract., au lieu de l’opt., on trouve en prose ion. εἰ avec l’inf., sans ἄν : εἰ γὰρ δὴ δεῖν πάντως περιθεῖναι ἄλλῳ τέῳ τὴν βασιληΐην, (ἔφη) δικαιότερον εἶναι, HDT. 1, 129 (pour εἰ δεῖ ou εἰ δέοι), car, s’il fallait absolument attribuer la royauté à quelque autre, il serait plus juste, disait-il (litt. il disait que, s’il fallait, etc., il serait plus juste) ; cf. HDT. 2, 64, 172 ; 3, 105, 108 ;
   VI Remarque. La prop. conditionnelle commençant par εἰ est qqf. exprimée seule sans la prop. conséquente qui l’accompagne d’ordinaire :
      1 lorsque la prop. conditionnelle dépend d’un verbe impliquant l’idée de la prop. conséquente : ᾤκτειρον εἰ ἁλώσοιντο, XÉN. An. 1, 4, 7, ils s’apitoyaient sur eux-mêmes pour le cas où ils seraient pris, càd. sur le sort (qui les attendait) s’ils venaient à être pris ;
      2 lorsque la prop. conditionnelle suppose par elle-même une prop. conséquente nécessaire au développement du sens : εἴ περ γάρ κ' ἐθέλῃσιν Ὀλύμπιος στυφελίξαι, IL. 1, 580, car si le dieu de l’Olympe voulait (nous) précipiter (de nos trônes) (s.-e. il le pourrait bien) ; particul. lorsque la prop. conditionnelle est suivie d’une autre prop. conditionnelle impliquant la négation de l’idée contenue dans la première ; dans ce cas, la première prop. suppose une conséquente comme « εὖ ou καλῶς ἔχει, c’est bien » : εἰ μὲν δώσουσι γέρας· εἰ δέ κε μὴ δώωσιν, ἐγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι, IL. 1, 135, s’ils me donnent la récompense, (rien de mieux) ; sinon, je saurai la prendre moi-même ; εἰ μὲν σύ τι ἔχεις πρὸς ἡμᾶς λέγειν· εἰ δὲ μή, ἡμεῖς πρὸς σὲ ἔχομεν, XÉN. An. 7, 7, 15, si tu as quelque chose à nous dire, (c’est bien) ; sinon, nous avons, nous, à te parler ;
      3 dans les prop. optatives commençant par εἰ γάρ (épq. αἲ γάρ) ou qqf. εἰ seul, et qui supposent une prop. antérieure telle que « ce serait chose souhaitable, etc. » ; αἲ γὰρ ἐμοὶ τοσσήνδε θεοὶ δύναμιν παραθεῖεν, OD. 3, 205, oh ! si les dieux (m’)avaient doté d’une telle puissance ! εἰ γὰρ γενοίμην ἀντὶ σοῦ νεκρός, EUR. Hipp. 1410, ah ! puissé-je mourir à ta place ! on rencontre qqf. l’opt. même avec εἰ seul : ἀλλ' εἴ τις καλέσειεν, IL. 10, 111, mais si quelqu’un appelait, càd. je voudrais qu’on appelât, etc. ;
   VII À l’emploi de εἰ conditionnel se rattache l’usage de cette conjonction après les verbes ou les loc. qui marquent l’étonnement (θαυμάζω), la satisfaction (ἀγαπῶ), la honte ou la confusion (αἰσχύνομαι, αἰσχρόν ἐστιν), l’indignation ou le mécontentement (ἀγανακτῶ, βαρέως ou χαλεπῶς φέρω, λυπεῖ με), etc. ; en ce sens εἰ exprime avec une sorte d’atténuation le même rapport d’idées que ὅτι (cf. lat. miror si) ; si la prop. conditionnelle est négative, la négation s’exprime par μή : ἐθαύμαζε δ' εἴ τις ἀρετὴν ἐπαγγελλόμενος ἀργύριον πράττοιτο, XÉN. Mem. 1, 2, 7, il s’étonnait qu’on fît sonner bien haut ses prétentions à la vertu et qu’on battît monnaie ; οὐκ ἀγαπᾷ εἰ μὴ δίκην δέδωκεν, ἀλλ' εἰ μὴ καὶ χρυσῷ στεφάνῳ στεφανωθήσεται ἀγανακτεῖ, ESCHN. 74, 28, il ne se contente pas de n’avoir pas été puni, il s’indigne encore à la pensée de n’être pas couronné de la couronne d’or ; ἀγανακτῶ εἰ τὰ μὲν χρήματα λυπεῖ τινας ὑμῶν εἰ διαρπασθήσεται, τὴν δ' Ἑλλάδα πᾶσαν οὑτωσὶ Φίλιππος ἐφεξῆς ἁρπάζων οὐ λυπεῖ, DÉM. 8, 55 Baiter-Sauppe, je m’indigne qu’il y en ait parmi vous qui s’affligent à la pensée que leurs biens seront pillés, tandis que le spectacle présent de la Grèce entière ainsi pillée par Philippe ne les afflige pas ;
B Interrogation indirecte, avec l’indicatif, le subjonctif ou l’optatif. :
   I Avec l’indicatif :
      1 après les temps principaux, lorsqu’on emploierait le présent, l’imparfait ou le parfait dans l’interr. dir. : σάφα δ' οὐκ οἶδ' εἰ θεός ἐστιν, IL. 5, 183, je ne sais pas clairement si c’est un dieu ; de même, lorsque la prop. commençant par εἰ équivaut au franç. si… ne pas (lat. dubito ou haud scio… an) : οἶδεν οὐδεὶς τὸν θάνατον οὐδ' εἰ τυγχάνει πάντων μέγιστον ὂν τῶν ἀγαθῶν, PLAT. Ap. 29 a, au sujet de la mort, personne ne sait ce qu’elle est, ni si elle n’est pas le plus grand de tous les biens ; en parl. d’une action passée : σκέψασθε εἰ ἄρα τοῦτο καὶ μωρότατον πεποιήκασιν οἱ βάρϐαροι, XÉN. An. 3, 2, 22, examinez si vraiment ce n’est pas la plus grande folie que les barbares aient commise ;
      2 après un temps secondaire, lorsque l’interrogation se rapporte à un événement futur : ψῆφον ἐϐούλοντο ἐπαγαγεῖν, εἰ χρὴ πολεμεῖν, THC. 1, 119, ils voulaient faire voter sur la question de savoir s’il fallait faire la guerre ;
   II avec le subjonctif :
      1 après les temps principaux, lorsqu’on emploierait le futur dans une interr. dir. τὰ δ' ἐκπώματα οὐκ οἶδ' εἰ Χρυσάντᾳ τούτῳ δῶ, XÉN. Cyr. 8, 4, 16, quant aux coupes, je ne sais si je ne dois pas les donner à Khrysantas que voilà ;
      2 après un temps secondaire, si la question se rapporte à un événement futur : ἐϐουλεύοντο εἴτε κατακαύσωσιν… εἴτε τι ἄλλο χρήσωνται, THC. 2, 4, 6 (les Platéens) délibéraient s’ils devaient faire périr (les Thébains) par le feu en incendiant l’édifice, ou les traiter de qqe autre façon ;
   III avec l’optatif après un temps secondaire, avec ou sans ἄν, selon qu’on emploierait ou non cette particule dans l’interr. dir. : ἤρετο εἴ τις ἐμοῦ εἴη σοφώτερος, PLAT. Ap. 21 a, il demandait s’il y avait quelqu’un plus sage que moi (interr. dir. ἔστι τίς σόφ. ;) ; ἠρώτων εἰ δοῖεν ἂν τούτων τὰ πιστά, XÉN. An. 4, 8, 7, ils demandaient s’ils consentiraient à donner des gages de ces promesses (interr. dir. δοίητε ἄν ;) ;
   IV Lorsque la prop. d’interr. indir. est négative, la négation est représentée, selon le cas, par οὐ ou par μή, comme si l’interr. était directe :
      1 par οὐ : ἐνετέλλετο εἰρωτᾶν εἰ οὔ τι ἐπαισχύνεται, HDT. 1, 90, il (leur) ordonna de demander (au dieu) s’il n’avait pas quelque honte, etc. (interr. dir. οὐ) ;
      2 par μή : ἐρωτῶ, εἰ τοῦ μὲν δικαίου μὴ ἀξιοῖ πλέον ἔχειν μηδὲ βούλεται ὁ δίκαιος, τοῦ δὲ ἀδίκου, PLAT. Rsp. 349 b, je (te) demande si le juste aurait la prétention ou la volonté de l’emporter non sur un autre juste, mais seulement sur celui qui est injuste (interr. dir. μή, à cause de la réponse négative qu’implique la question). Dans les interr. indir. à deux membres (εἰ… ἤ) la prop. négat. admet indifféremment οὐ et μή : σκοπῶμεν εἰ ἡμῖν πρέπει, ἢ οὔ, PLAT. Rsp. 451 d, examinons si cela nous sied ou non ; νῦν ἔμαθον ὃ λέγεις· εἰ δὲ ἀληθές, ἢ μή, πειράσομαι μαθεῖν, PLAT. Rsp. 339 a, à présent je sais ce que tu dis, mais cela est-il vrai ou non ? c’est ce que je vais tâcher d’apprendre ;
C Idée d’éventualité incertaine. — La conj. εἰ se rencontre sans idée de condition, ni d’interrogation proprement dite, et simplement pour marquer une éventualité incertaine, par exemple, lorsqu’on peut sous-entendre devant la proposition commençant par εἰ les mots « pour voir », « pour savoir », ou les mots « au cas que », « pour le cas où » : παρέζεο καὶ λαϐὲ γούνων, αἴ κέν πως ἐθέλῃσιν ἐπὶ Τρώεσσιν ἀρῆξαι, IL. 1, 407, va t’asseoir près de (Zeus) et embrasse ses genoux, pour voir s’il voudrait par hasard porter secours aux Troyens ; ἔδοξεν οὖν Κλεάρχῳ συγγενέσθαι τῷ Τισσαφέρνει, εἴ πως δύναιτο παῦσαι τὰς ὑποψίας, XÉN. An. 2, 5, 2, Cléarque jugea bon de s’aboucher avec Tissapherne pour tâcher, s’il le pouvait, de faire cesser ces soupçons ; ἄκουσον καὶ ἐμοῦ, ἐάν σοι ταὐτὰ δοκῇ, PLAT. Rsp. 358 b, écoute-moi aussi pour voir si tu seras du même avis que moi. Dans cette construction la prop. commençant par εἰ se rapportant toujours à l’avenir, le verbe de cette prop. peut être à l’optatif après un présent historique : ἐκπλαγεὶς ἵεται, εἴ τι δύναιτο βοηθῆσαι, XÉN. Cyr. 7, 3, 15, Cyrus consterné s’avance pour voir s’il pourrait porter quelque secours, ou en cas qu’il puisse porter quelque secours ;
D εἰ joint à des pronoms ou particules. — εἰ forme avec certains pronoms ou particules diverses locutions :
   I avec μή :
      1 εἰ μή, si… ne pas (lat. nisi), elliptiq. sans verbe après une négation au sens de « sinon » : οὐδὲν ἄλλο σιτέονται εἰ μὴ ἰχθῦς μοῦνον, HDT. 1, 200, ils ne mangent d’autre plat que du poisson ; τὸ στράτευμα ὁ σῖτος ἐπέλιπε καὶ πρίασθαι οὐκ ἦν εἰ μὴ ἐν τῇ Λυδίᾳ ἀγορᾷ, XÉN. An. 1, 5, 6, l’armée manqua de vivres, et il n’y avait pas moyen d’en acheter sinon au marché lydien ; avec un gén. abs. κἂν διεφθάρησαν, εἰ μὴ Ἀθηνίωνος κακώσαντος Ἡρώδην καὶ τοὺς Ἰουδαίους, JOS. A.J. 15, 5, 1, et ils auraient péri, si Athénion n’eût malmené Hérode et les Juifs. De même dans les locut. εἰ μὴ ὅσον, excepté seulement, HDT. 2, 73 ; εἰ μὴ εἰ (cf. lat. nisi si) m. sign. THC. 1, 17 ; PLAT. Gorg. 480 b ; εἰ μή τι οὖν, m. sign. PLAT. Men. 86 e ; εἰ μὴ διά (v. διά) ; πλὴν εἰ (v. πλήν) ;
      2 εἰ δὲ μή (lat. si minus, sin aliter) sinon, autrement : εἰ βούλεσθε συναπιέναι, ἥκειν ἤδη κελεύει τῆς νυκτός· εἰ δὲ μή, αὔριον πρωῒ ἀπιέναι φησίν, XÉN. An. 2, 2, 1, si vous voulez partir avec (Ariée), il vous prie de venir cette nuit même ; sinon, dit-il, il partira demain de bonne heure ; qqf. après une prop. elle-même négative : μὴ οὕτω λέγε· εἰ δὲ μή, οὐ θαρροῦντά με ἕξεις, XÉN. Cyr. 3, 1, 35, ne parle pas ainsi, autrement (ou sinon) tu vas me décourager ; εἰ δὲ μή s’emploie même par opp. à ἐὰν μέν, au lieu de ἐὰν δὲ μή, DÉM. 129, 14 ;
      3 εἰ μὴ ἄρα (lat. nisi forte) εἰ μή πέρ γε, à moins toutefois que, formules ironiques, toujours construites avec l’indic. : πῶς ἂν ὁ τοιοῦτος ἀνὴρ διαφθείροι τοὺς νέους ; εἰ μὴ ἄρα ἡ τῆς ἀρετῆς ἐπιμέλεια διαφθορά ἐστιν, XÉN. Mem. 1, 2, 8, comment un tel homme corromprait-il les jeunes gens ? à moins qu’il ne soit vrai de dire que l’étude de la vertu est un moyen de corruption ; οὐδαμῶς εἰ μή πέρ γε, XÉN. Œc. 1, 13, nullement, à moins qu’en vérité, etc. ;
   II avec δέ :
      1 εἰ δέ au sens de εἰ δὲ μή, surt. après une prop. où se trouve le verbe βούλομαι : λέγω πάλιν, εἰ μὲν βούλεσθε, ὡς παίζων· εἰ δ', ὡς σπουδάζων, PLAT. Leg. 688 b, je le répète, si vous le voulez, en manière de plaisanterie ; sinon, sérieusement ; εἰ μὲν βούλεται, ἑψέτω· εἰ δ', ὅ τι βούλεται τοῦτο ποιείτω, PLAT. Euthyd. 285 c, qu’il (me) fasse bouillir, s’il veut ; s’il ne veut pas, qu’il me fasse subir tout autre traitement qu’il lui plaira ;
      2 souv. dans les locut. εἰ δ' ἄγε (19 fois dans Homère), εἰ δ' ἄγετε (1 fois), simpl. εἰ δέ (2 fois) au sens d’une interj. eh bien ! voyons ! εἰ δ' ἄγ' ἐγὼν αὐτὸς δικάσω, IL. 23, 579, eh bien ! voyons, je proposerai pour ma part une décision ; Ἀντίλοχ', εἰ δ' ἄγε δεῦρο, IL. 17, 685, eh bien ! voyons, Antilokhos, viens ici ; εἰ δ' ἄγε μήν, πείρησαι, IL. 1, 302, eh bien ! voyons, essaie ; cf. IL. 1, 524 ; 8, 18 ; 19, 107 ; OD. 1, 271 ; 9, 37 ; 21, 217, etc. ; de même, εἰ δ' ἄγετε, IL. 22, 381 ; εἰ δέ : εἰ δέ, σὺ μέν μευ ἄκουσον, IL. 9, 262, mais voyons, toi, écoute-moi ; εἰ δὲ καὶ αὐτοὶ φευγόντων, IL. 9, 46, eh bien ! qu’ils fuient eux aussi ;
   III avec divers pronoms, conjonctions ou particules :
      1 avec τις ou τι : εἴ τις (lat. si quis) s’il en fut jamais : ὄτλον ἄλγιστον ἔσχον, εἴ τις Αἰτωλὶς γυνή, SOPH. Tr. 8 (moi qui) avais à redouter, si jamais femme d’Étolie eut à le craindre, le joug (de l’hymen) le plus douloureux ; particul. avec ἄλλος : εἴ τις ἄλλος, εἴ τις καὶ ἄλλος (v. ἄλλος) : ἔκαιον καὶ χιλὸν καὶ εἴ τι ἄλλο χρήσιμον ἦν, XÉN. An. 1, 6, 1, ils brûlaient le fourrage et tout ce qui pouvait être de quelque utilité ;
      2 εἴ ποτε, si jamais (il en fut ainsi) : εἴ ποτέ τοι ἐπὶ νηὸν ἔρεψα, τόδε μοι κρήηνον ἐέλδωρ, IL. 1, 39, s’il est vrai que (litt. si jamais) je t’ai construit un temple, exauce mon désir ; dans le disc. indir. IL. 2, 97 ; εἴ ποτ' ἔην γε, IL. 3, 180 ; 11, 762 ; 24, 426 ; OD. 15, 268 ; 19, 315 ; 24, 289 ; XÉN. An. 6, 4, 12, etc. ;
      3 εἴ ποθι, si jamais (il en fut ainsi) OD. 12, 96 ; 17, 195 ; SOPH. Aj. 886 ;
      4 εἴ ποθεν, si de quelque lieu, IL. 9, 380 ; OD. 1, 115, etc. ; SOPH. Ph. 1204 ;
      5 εἴ που, si en qqe façon, IL. 6, 330, etc. ; εἴ τί που, OD. 4, 193, m. sign. ;
      6 εἴ πως, si en qqe manière, si par hasard, OD. 4, 388, 800 ; XÉN. An. 2, 3, 11 ;
      7 avec γάρ : εἰ γάρ (v. ci-dessus A. VI, 3) ;
      8 avec -θε (v. εἴθε) ;
      9 avec καί : εἰ καί (par fusion avec ἄν, ἐὰν καί), ou καὶ εἰ (par fusion avec ἄν (καὶ ἐάν) même si, quand bien même, alors même que, etc. (cf. lat. etsi, etiamsi) : πάντες ποταμοὶ εἰ καὶ πρόσω τῶν πηγῶν ἄποροί εἰσι, προΐουσι πρὸς τὰς πηγὰς διαϐατοὶ γίγνονται, XÉN. An. 3, 2, 22, tous les fleuves, alors même qu’on ne peut les franchir loin de leur source, deviennent guéables, si l’on s’avance dans le voisinage des sources ; Μυσοῖς βασιλεὺς πολλοὺς μὲν ἡγεμόνας ἂν δοίη καὶ ὁδοποιήσειέ γ' ἂν αὐτοῖς, καὶ εἰ σὺν τεθρίπποις βούλοιντο ἀπιέναι, XÉN. An. 3, 2, 24, le roi donnerait aux Mysiens des guides nombreux ; bien plus, il leur fraierait des routes, alors même qu’ils voudraient se retirer avec des attelages à quatre chevaux ; avec un présent ou un passé, au sens du lat. quippe : εἰ καὶ πρότερον μὴ εἴθισται λέγειν ἐν ἀνδράσι, LYS. 32, 11 Baiter-Sauppe, alors même qu’elle n’a jamais eu l’habitude de parler devant des hommes :
      10 avec ὡς ou ὥσπερ : ὡς εἰ, ὡς εἴ τις, ὥσπερ εἰ (v. ὡς et ὥσπερ) :
      11 avec δή : εἰ δή (v. δή) :
      12 avec περ : εἴπερ :
      13 avec γε : εἴ γε (v. γε) :
      14 avec τε (v. εἴτε) ;
   IV postér. et par transcript. d’un hébraïsme, dans les formules de serment : (que je cesse d’être le Seigneur) si jamais, etc. SPT. Gen. 14, 23, Num. 14, 30 ; 1Reg. 3, 14 ; Ps. 86, 36 ; 94, 11. ;
E Crases. εἰ se joint par crase :
      1 à ἄν, d’où ἐάν, par contract. ἤν (v. ἐάν et ci-dessus) ;
      2 à καί, d’où κεἰ (v. καί).

Épq. et dor. αἰ, HOM. ll. cc. ; THCR. Idyl. 5, 64 ; 8, 85 ; etc. ; d’où αἴπερ, THCR. Idyl. 8, 37 ; αἴτε, THCR. Idyl. 5, 74 ; αἴκα (p. αἴκε) THCR. Idyl. 1, 9 ; 5, 21, etc.

Étym. inconnue ; cf. p.-ê. εἶ-τα, d’un εἰ démonstr. « alors ».

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Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »

LSJ

Att.-Ion. and Arc. (for εἰκ, v. infr. ΙΙ ad init.), = Dor. and Aeol. αἰ, αἰκ, Cypr.Inscr.Cypr. 135.10 H., both εἰ and αἰ in Ep. ; — Particle used interjectionally with imper. and to express a wish, but usu. either in conditions, if, or in indirect questions, whether. In the former use its regular negative is μή ; in the latter, οὐ.
A. INTERJECTIONALLY, in Hom., come now! c. imper., εἰ δὲ… ἄκουσον Il. 9.262; εἰ δὲ καὶ αὐτοὶ φευγόντων ib. 46; most freq. with ἄγε, 1.302, al.
2. in wishes, c. opt., ἀλλ’ εἴ τις… καλέσειεν 10.111, cf. 24.74; so later, εἴ μοι ξυνείη μοῖρα S. OT 863 (lyr.); εἴ μοι γένοιτο φθόγγος ἐν βραχίοσιν E. Hec. 836; more freq. folld. by γάρ, αἲ γὰρ δὴ οὕτως εἴη Il. 4.189, al. ; εἰ γὰρ γενοίμην ἀντὶ σοῦ νεκρός E. Hipp. 1410; εἰ γὰρ γένοιτο X. Cyr. 6.1.38; εἰ γὰρ ἐν τούτῳ εἴη Pl. Prt. 310d; of unattained wishes, in Hom. only c. opt., εἰ γὰρ ἐγὼν… Διὸς πάϊς αἰγιόχοιο εἴην Il. 13.825; Ζεῦ πάτερ, αἰ γὰρ ἐμὸς πόσις εἴη Alcm. 29; later with past tenses of ind., εἰ γάρ μ’ ὑπὸ γῆν… ἧκεν A. Pr. 152 (anap.); εἰ γὰρ τοσαύτην δύναμιν εἶχον ὥστε… E. Alc. 1072; twice in Od. c. inf. (cf. the use of inf. in commands), αἰ γὰρ τοῖος ἐὼν… ἐμὸς γαμβρὸς καλέεσθαι 7.311, cf. 24.376.
b.
εἴθε, Ep. αἴθε, is freq. used in wishes in the above constructions, εἴθε οἱ αὐτῷ Ζεὺς ἀγαθὸν τελέσειεν 2.33; εἴθ’ ὣς ἡβώοιμι Il. 7.157; ἰὼ γᾶ, εἴθ’ ἔμ’ ἐδέξω A. Ag. 1537 (lyr.); εἴθε σοι, ὦ Περίκλεις, τότε συνεγενόμην X. Mem. 1.2.46; later c. inf., γαίης χθαμαλωτέρη εἴθε… κεῖσθαι AP 9.284 (Crin.).
c. εἰ γάρ, εἴθε are also used with ὤφελον (Ep. ὤφελλον), of past unattained wishes, αἴθ’ ὤφελλες στρατοῦ ἄλλου σημαίνειν Il. 14.84; εἰ γὰρ ὤφελον [κατιδεῖν] Pl. R. 432c.
d. folld. by a clause expressing a consequence of the fulfilment of the wish, αἰ γὰρ τοῦτο… ἔπος τετελεσμένον εἴη· τῷ κε τάχα γνοίης. Od. 15.536, cf. 17.496, al. ; sts. hard to distinguish from εἰ in conditions (which may be derived from this use), εἴ μοί τι πίθοιο, τό κεν πολὺ κέρδιον εἴη Il. 7.28.
e. εἴθε γάρ, = εἰ γάρ, Diog. ap. D.L. 6.52, Hsch., Suid. s.v. εἰ γάρ, Phot. α 504 Th., Sch. Vet.A. Th. 550; condemned by Moer. p.161 P.
B. IN CONDITIONS, if;
I.with INDIC., with all tenses (for fut., v. infr. 2), to state a condition, with nothing implied as to its fulfilment, εἰ δ’ οὕτω τοῦτ’ ἐστίν, ἐμοὶ μέλλει φίλον εἶναι but if this is so, it will be…, Il. 1.564; any form of the Verb may stand in apodosi, εἰ θεοί τι δρῶσιν αἰσχρόν, οὐκ εἰσὶν θεοί E. Fr. 292.7; εἰ δοκεῖ, πλέωμεν S. Ph. 526; εἰ Φαῖδρον ἀγνοῶ, καὶ ἐμαυτ οῦ ἐπιλέλησμαι Pl. Phdr. 228a; κάκιστ’ ἀπολοίμην, Ξανθίαν εἰ μὴ φιλῶ Ar. Ra. 579, cf. Od. 17.475; εἰ θεοῦ ἦν, οὐκ ἦν αἰσχροκερδής; εἰ δ’ αἰσχροκερδής, οὐκ ἦν θεοῦ Pl. R. 408c; εἰ ταῦτα λέγων διαφθείρω τοὺς νέους, ταῦτ’ ἂν εἴη βλαβερά Id. Ap. 30b, cf. 25b; εἰ οὗτοι ὀρθῶς ἀπέστησαν, ὑμεῖς ἂν οὐ χρεὼν ἄρχοιτε if these were right in their revolt, (it would follow that) you rule when you have no right, Th. 3.40. to express a general condition, if ever, whenever, sts. with pres., εἴ τις δύο ἢ καὶ πλείους τις ἡμέρας λογίζεται, μάταιός ἐστιν S. Tr. 943; with impf., εἴ τίς τι ἠρώτα ἀπεκρίνοντο Th. 7.10; rarely with aor., D.S. 31.26.1, S.E. P. 1.84; cf. 111.2. with fut. (much less freq. than ἐάν c. subj.), either to express a future supposition emphatically, εἰ φθάσομεν τοὺς πολεμίους κατακαίνοντες οὐδεὶς ἡμῶν ἀποθανεῖται X. Cyr. 7.1.19; εἰ μὴ βοηθήσετε οὐ περιέσται τἀκεῖ Th. 6.91; εἰ αὕτη ἡ πόλις ληφθήσεται, ἔχεται ἡ πᾶσα Σικελία ibid. ; in threats or warnings, εἰ μὴ καθέξεις γλῶσσαν ἔσται σοι κακά E. Fr. 5; εἰ τιμωρήσεις Πατρόκλῳ, αὐτὸς ἀποθανῇ Pl. Ap. 28c, cf. D. 28.21; or, to express a present intention or expectation, αἶρε πλῆκτρον εἰ μαχεῖ if you mean to fight, Ar. Av. 759; ἐγὼ μὲν οὐκ ἀνήρ… εἰ ταῦτ’ ἀνατεὶ τῇδε κείσεται κράτη S. Ant. 485, cf. Il. 1.61, E. Hec. 863. with historical tenses, implying that the condition is or was unfulfilled. with impf., referring to present time or to continued or repeated action in past time (in Hom. always the latter, Il. 24.715, al.); ταῦτα οὐκ ἂν ἐδύναντο ποιεῖν, εἰ μὴ διαίτῃ μετρίᾳ ἐχρῶντο they would not be able to do this (as they do), if they did not live an abstemious life, X. Cyr. 1.2.16, cf. Pl. R. 489b; οὐκ ἂν νήσων ἐκράτει, εἰ μή τι καὶ ναυτικὸν εἶχεν he (Agamemnon) would not have been master of islands, if he had not had also some naval force, Th. 1.9; αἰ δ’ ἦχες ἔσλων ἴμερον ἢ κάλων… αἴδως κεν… ἦχεν Sappho 28; εἰ ἦσαν ἄνδρες ἀγαθοὶ… οὐκ ἄν ποτε ταῦτα ἔπασχον if they had been good men, they would never have suffered as they did, Pl. Grg. 516e, cf. X. Mem. 1.1.5; εἰ γὰρ ἐγὼ τάδε ᾔδε’… οὐκ ἂν ὑπεξέφυγε if I had known this…, Il. 8.366. with aor. referring to past time, εἰ μὴ ἔφυσε θεὸς μέλι… ἔφασκον γλύσσονα σῦκα πέλεσθαι Xenoph. 38; εἰ μὴ ὑμεῖς ἤλθετε, ἐπορευόμεθα ἂν ἐπὶ βασιλέα had you not come, we should be on our way…, X. An. 2.1.4; καὶ ἴσως ἂν ἀπέθανον, εἰ μὴ ἡ ἀρχὴ διὰ ταχέων κατελύθη Pl. Ap. 32d, cf. Il. 5.680, Od. 4.364, D. 4.5, 27.63; with plpf. in apodosi, εἰ τριάκοντα μόναι μετέπεσον τῶν ψήφων, ἀπεπεφεύγη ἄν Pl. Ap. 36a. rarely with plpf. referring to action finished in past or present time, λοιπὸν δ’ ἂν ἦν ἡμῖν ἔτι περὶ τῆς πόλεως διαλεχθῆναι, εἰ μὴ προτέρα τῶν ἄλλων τὴν εἰρήνην ἐπεποίητο if she had not (as she has done) made peace before the rest, Isoc. 5.56, cf. Pl. Ti. 21c.
II. with SUBJ., εἰ is regularly joined with ἄν (Ep. κε, κεν), cf. ἐάν ; Arc. εἰκαν in Tegean Inscrr. of iv BC (IG 5(2).3.16, 31, 6.2, SIG 306.34) should be understood as εἰκ ἄν (εἰ ; εἰκ = οὐ ; οὐκ), since εἰ δ’ ἄν is also found in IG 5(2).3.2, 6.45, and εἰκ alone, ib. 3.21; but ἄν (< κε, κεν) are freq. absent in Hom. as Od. 5.221, 14.373 (and cf. infr. 2), and Lyr., Pi. (who never uses εἰ with ἄν or κε(ν)) P. 4.266, al. ; in dialects, αἰ δείλητ’ ἀγχωρεῖν IG 9(1).334.6 (Locr., v BC), cf. Foed. Dor. ap. Th. 5.79; rarely in Hdt., εἰ μὴ ἀναβῇ 2.13; occasionally in Trag., A. Eu. 234, S. OT 198 (lyr.), etc. ; very rarely in Att. Prose, εἰ ξυστῶσιν αἱ πόλεις Th. 6.21; εἴ τι που ἄλσος ἢ τέμενος ἀφειμένον ᾖ Pl. Lg. 761c; in later Prose, εἴ τις θελήσῃ Apoc. 11.5; εἰ φονεύῃ Plot. 2.9.9, cf. Procl. Inst. 26. when the apodosis is fut., to express a future condition more distinctly and vividly than εἰ c. opt., but less so than εἰ c. fut. ind. (supr. 1.2a); εἰ δέ κεν ὣς ἕρξῃς καί τοι πείθωνται Ἀχαιοί, γνώσῃ ἔπειθ΄.
if thou do thus…, thou shalt know, Il. 2.364, cf. 1.128, 3.281, Od. 17.549; ἂν δέ τις ἀνθιστῆται, σὺν ὑμῖν πειρασόμεθα χειροῦσθαι X. An. 7.3.11; ἂν μὴ νῦν ἐθέλωμεν ἐκεῖ πολεμεῖν αὐτῷ, ἐνθάδ’ ἴσως ἀναγκασθησόμεθα τοῦτο ποιεῖν if we be not now willing, D. 4.50, cf. X. Cyr. 5.3.27; folld. by imper., ἢν εἰρήνης δοκῆτε δεῖσθαι, ἄνευ ὅπλων ἥκετε ib. 3.2.13, cf. 5.44.30. when the apodosis is present, denoting customary or repeated action, to express a general condition, if ever, ἤν ποτε δασμὸς ἵκηται, σοὶ τὸ γέρας πολὺ μεῖζον (sc. ἐστί) whenever a division comes, your prize is (always) greater, Il. 1.166; ἢν ἐγγὺς ἔλθῃ θάνατος, οὐδεὶς βούλεται θνῄσκειν if death come near, E. Alc. 671; with ἄν omitted, εἴ περ γάρ τε χόλον… καταπέψῃ ἀλλά… ἔχει κότον Il. 1.81. with Rhet. present in apodosis, ἐὰν μὴ οἱ φιλόσοφοι βασιλεύσωσιν, οὐκ ἔστι κακῶν παῦλα there is (i.e. can be, will be) no rest…, Pl. R. 473d.
III. with OPTATIVE (never with ἄν in early Gr., later ἐάν c. opt., Dam. Pr. 114, al.), to express a future condition less definitely than ἐάν c. subj., usu. with opt. with ἄν in apod., ἦ κεν γηθήσαι Πρίαμος Πριάμοιό τε παῖδες… εἰ σφῶιν τάδε πάντα πυθοίατο μαρναμένοιϊν surely they would exult, if they should hear…, Il. 1.255, cf. 7.28, Od. 3.223; εἴης φορητὸς οὐκ ἄν, εἰ πράσσοις καλῶς A. Pr. 979; οὐδὲ γὰρ ἄν με ἐπαινοίη, εἰ ἐξελαύνοιμι τοὺς εὐεργέτας X. An. 7.7.11; οἶκος δ’ αὐτός, εἰ φθογγὴν λάβοι, σαφέστατ’ ἂν λέξειεν A. Ag. 37, etc. ; fut. opt. is f.l. in Pl. Tht. 164a; with pres. ind. in apod., Xenoph. 34.3, Democr. 253; with fut. ind., Meliss. 5. in Hom. sts. with pres. opt., to express an unfulfilled present condition, εἰ μὲν νῦν ἐπὶ ἄλλῳ ἀεθλεύοιμεν, ἦ τ’ ἂν ἐγὼ τὰ πρῶτα φεροίμην if we were now contending, etc., Il. 23.274; rarely in Trag., εἰ μὴ κνίζοι (= εἰ μὴ ἔκνιζε) E. Med. 568; also εἰ ἀναγκαῖον εἴη ἀδικεῖν ἢ ἀδικεῖσθαι, ἑλοίμην ἂν μᾶλλον ἀδικεῖσθαι Pl. Grg. 469c. when the apodosis is past, denoting customary or repeated action, to express a general condition in past time (corresponding to use of subj. in present time, supr. 11.2); once in Hom., εἴ τίς με… ἐνίπτοι, ἀλλὰ σὺ τόν γ’… κατέρυκες Il. 24.768; εἰ δέ τινας θορυβουμένους αἴσθοιτο…, κατασβεννύναι τὴν ταραχὴν ἐπειρᾶτο if he should see (whenever he saw) any troops in confusion, he (always) tried, X. Cyr. 5.3.55, cf. An. 4.5.13, Mem. 4.2.40; εἴ τις ἀντείποι, εὐθὺς ἐτεθνήκει if any one made objection, he was a dead man at once, Th. 8.66; ἀλλ’ εἴ τι μὴ φέροιμεν, ὤτρυνεν φέρειν E. Alc. 755. For εἰ c. ind. in this sense v. supr. 1.1; ind. and opt. are found in same sentence, ἐμίσει, οὐκ εἴ τις κακῶς πάσχων ἠμύνετο, ἀλλ’ εἴ τις εὐεργετούμενος ἀχάριστος φαίνοιτο X. Ages. 11.3. in oratio obliqua after past tenses, representing ἐάν c. subj. or εἰ with a primary (never an historical) tense of the ind. in oratio recta, ἐλογίζοντο ὡς, εἰ μὴ μάχοιντο, ἀποστήσοιντο αἱ πόλεις (representing ἐὰν μὴ μαχώμεθα, ἀποστήσονται) X. HG 6.4.6, cf. D. 21.104, X. HG 5.2.2; ἔλεγεν ὅτι, εἰ βλαβερὰ πεπραχὼς εἴη, δίκαιος εἴη ζημιοῦσθαι (representing εἰ βλαβερὰ πέπραχε, δίκαιός ἐστι) ib. 32, cf. An. 6.6.25; εἰ δέ τινα φεύγοντα λήψοιτο, προηγόρευεν ὅτι ὡς πολεμίῳ χρήσοιτο (representing εἴ τινα λήψομαι, χρήσομαι) Id. Cyr. 3.1.3; also, where oratio obliqua is implied in the leading clause, οὐκ ἦν τοῦ πολέμου πέρας Φιλίππῳ, εἰ μὴ Θηβαίους… ἐχθροὺς ποιήσειε τῇ πόλει, i.e. Philip thought there would be no end to the war, unless he should make… (his thought having been ἐὰν μὴ ποιήσω), D. 18.145; ἐβούλοντο γὰρ σφίσιν, εἴ τινα λάβοιεν, ὑπάρχειν ἀντὶ τῶν ἔνδον, ἢν ἄρα τύχωσί τινες ἐζωγρημένοι Th. 2.5. c. opt. with ἄν, only when the clause serves as apodosis as well as protasis, cf. Pl. Prt. 329b, D. 4.18, X. Mem. 1.5.3 (v. ἄν A. ΙΙΙ. d).
IV. c. INF., in oratio obliqua, only in Hdt., εἰ γὰρ δὴ δεῖν πάντως περιθεῖναι ἄλλῳ τέῳ τὴν βασιληΐην, [ἔφη] δικαιότερον εἶναι κτλ. 1.129; εἰ εἶναι τοῦτο μὴ φίλον 2.64, cf. 172, 3.105, 108.
V. after Verbs denoting wonder, delight, indignation, disappointment, contentment, and similar emotions, εἰ c. ind. is used instead of ὅτι, to express the object of the feeling in a hypothetical form, θαυμάζω εἰ μηδεὶς ὑμῶν μήτ’ ἐνθυμεῖται μήτ’ ὀργίζεται, ὁρῶν… I wonder that no one of you is either concerned or angry when he sees…, D. 4.43; οὐκ ἀγαπᾷ εἰ μὴ δίκην δέδωκεν, ἀλλ’ εἰ μὴ καὶ χρυσῷ στεφάνῳ στεφανωθήσεται ἀγανακτεῖ Aeschin. 3.147; after past tenses, ἐθαύμασε δ’ εἰ μὴ φανερόν ἐστιν X. Mem. 1.1.13; δεινὸν εἰσῄει, εἰ μὴ… δόξει D. 19.33; ἐθαύμαζον εἴ τι ἕξει τις χρήσασθαι τῷ λόγῳ Pl. Phd. 95a; οὐδὲ ᾐσχύνθη εἰ… ἐπάγει D. 21.105; in oratio obliqua (expressed or implied) c. opt., ἐπεῖπεν ὡς δεινὸν (sc. εἴη) εἰ… μεγαλόψυχος γένοιτο Aeschin. 2.157; ᾤκτιρον εἰ ἁλώσοιντο X. An. 1.4.7; ἐθαύμαζε δ’ εἴ τις ἀρετὴν ἐπαγγελλόμενος ἀργύριον πράττοιτο he wondered that any one should demand money, Id. Mem. 1.2.7; ἔχαιρον ἀγαπῶν εἴ τις ἐάσοι I rejoiced, being content if any one should let it pass, Pl. R. 450a; — in this use the neg. οὐ is also found, ἀγανακτῶ εἰ ὁ Φίλιππος ἁρπάζων οὐ λυπεῖ D. 8.55; δεινὸν ἂν εἴη εἰ οἱ ἐκείνων ξύμμαχοι οὐκ ἀπεροῦσιν Th. 1.121; τέρας λέγεις, εἰ οὐκ ἂν δύναιντο λαθεῖν Pl. Men. 91d, etc.
VI. in citing a fact as a ground of argument or appeal, as surely as, since, εἴ ποτ’ ἔην γε if there was [as there was], i.e.
as sure as there was such an one, Il. 3.180, al. ; εἰ τότε κοῦρος ἔα, νῦν αὖτέ με γῆρας ὀπάζει 4.321; πολλοὺς γὰρ οἶκε εἶναι εὐπετέστερον διαβάλλειν ἢ ἕνα, εἰ Κλεομένεα μὲν μοῦνον οὐκ οἷός τε ἐγένετο διαβαλεῖν, τρεῖς δὲ μυριάδας Ἀθηναίων ἐποίησε τοῦτο it seems easier to deceive many than one, if (as was the fact, i.e.
since) he was not able…, Hdt. 5.97, cf. 1.60, al.
VII. ELLIPTICAL CONSTRUCTIONS; with apodosis implied in the context, εἰ having the force of in case, supposing that, πρὸς τὴν πόλιν, εἰ ἐπιβοηθοῖεν, ἐχώρουν they marched towards the city [so as to meet the citizens], in case they should rush out, Th. 6.100; ἱκέται πρὸς σὲ δεῦρ’ ἀφίγμεθα, εἴ τινα πόλιν φράσειας ἡμῖν εὔερον we have come hither to you, in case you should tell us of some fleecy city (i.e. that we might hear of it), Ar. Av. 120; παρέζεο καὶ λαβὲ γούνων, αἴ κέν πως ἐθέλῃσιν ἐπὶ Τρώεσσιν ἀρῆξαι sit by him and grasp his knees [so as to persuade him], in case he be willing to help the Trojans, Il. 1.408, cf. 66, Od. 1.94, 3.92; ἄκουσον καὶ ἐμοῦ, ἐάν σοι ἔτι ταὐτὰ δοκῇ hear me also [that you may assent], in case the same opinion please you, Pl. R. 358b; ἰδὲ δή, ἐάν σοι ὅπερ ἐμοὶ συνδοκῇ look now, in case you approve what I do, ib. 434a. with apodosis suppressed for rhetorical reasons, εἴ περ γάρ κ’ ἐθέλῃσιν Ὀλύμπιος… στυφελίξαι if he wish to thrust him away, [he will do so], Il. 1.580; εἰ μὲν δώσουσι γέρας — εἰ δέ κε μὴ δώωσιν, ἐγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι if they shall give me a prize, [well and good]; but if they give not, then I will take one for myself, 1.135, cf. 6.150, Ar. Pl. 468; καὶ ἢν μὲν ξυμβῇ ἡ πεῖρα — εἰ δὲ μή… and if the attempt succeed, [well]; otherwise…, Th. 3.3, cf. Pl. Prt. 325d. with the Verb of the protasis omitted, chiefly in the following expressions; εἰ μή except, οὐδὲν ἄλλο σιτέονται, εἰ μὴ ἰχθῦς μοῦνον Hdt. 1.200; μὰ τὼ θεώ, εἰ μὴ Κρίτυλλά γ’ [εἰμί] — nay, if I΄m not Critylla! i.e. I am, Ar. Th. 898; εἰ μὴ ὅσον except only, ἐγὼ μέν μιν οὐκ εἶδον, εἰ μὴ ὅσον γραφῇ Hdt. 2.73, cf. 1.45, 2.20; εἰ μὴ εἰ Th. 1.17, Pl. Grg. 480b, etc. ; εἰ μή τι οὖν, ἀλλὰ σμικρόν γέ μοι τῆς ἀρχῆς χάλασον if nothing else, yet…, Id. Men. 86e; ironical, εἰ μὴ ἄρα ἡ τῆς ἀρετῆς ἐπιμέλεια διαφθορά ἐστιν X. Mem. 1.2.8; εἰ μή πέρ γε τὸν ὑοσκύαμον χρήματα εἶναι φήσομεν Id. Oec. 1.13. εἰ δὲ μή but if not, i.e.
otherwise, προηγόρευε τοῖς Λαμψακηνοῖσι μετιέναι Μιλτιάδεα, εἰ δὲ μή, σφέας πίτυος τρόπον ἀπείλεε ἐκτρίψειν Hdt. 6.37, cf. 56; after μάλιστα μέν, Th. 1.32, 35, etc. ; — after a preceding neg., μὴ τύπτ’ ; εἰ δὲ μή, σαυτόν ποτ’ αἰτιάσει don΄t beat me; otherwise, you will have yourself to blame, Ar. Nu. 1433; ὦ Κῦρε, μὴ οὕτω λέγε· εἰ δὲ μή, οὐ θαρροῦντά με ἕξεις X. Cyr. 3.1.35; οὔτ’ ἐν τῷ ὕδατι τὰ ὅπλα ἦν ἔχειν· εἰ δὲ μή Id. An. 4.3.6, cf. Th. 1.28, 131, Pl. Phd. 91c. εἰ δέ sts. stands for εἰ δὲ μή, εἰ μὲν βούλεται, ἑψέτω· εἰ δ΄, ὅτι βούλεται, τοῦτο ποιείτω Pl. Euthd. 285c, cf. Smp. 212c; εἰ δ’ οὖν S. Ant. 722; εἰ δ’ οὕτως Arist. EN 1094a24; εἰ δὲ τοῦτο and if so, Str. 2.1.29. εἰ γάρ for if so, Id. 7.3.6. εἴ τις if any, i.e.
as much as or more than any, τῶν γε νῦν αἴ τις ἐπιχθονίων, ὀρθῶς B. 5.5; ὄτλον ἄλγιστον ἔσχον, εἴ τις Αἰτωλὶς γυνή S. Tr. 8, cf. OC 734; εἴ τις ἄλλος, siquis alius, E. Andr. 6, etc. ; εἴ τινες καὶ ἄλλοι Hdt. 3.2, etc. ; εἴπερ τις ἄλλος Pl. R. 501d; also κατ’ εἰ δέ τινα τρόπον in any way, IG 5(2).6.27 (Tegea). εἴ ποτε or εἴπερ ποτέ now if ever, ἡμῖν δὲ καλῶς, εἴπερ ποτέ, ἔχει… ἡ ξυναλλαγή Th. 4.20, cf. Ar. Eq. 594; αἴ ποτα κἄλλοτα Alc. Supp. 7.11, cf. X. An. 6.4.12, etc. ; but in prayers, εἴ ποτέ τοι ἐπὶ νηὸν ἔρεψα… τόδε μοι κρήηνον ἐέλδωρ Il. 1.39. εἴ ποθεν (sc. δυνατόν ἐστι) if from any quarter, i.e. from some quarter or other, S. Ph. 1204 (lyr.); so εἴ ποθι somewhere, anywhere, Id. Aj. 885 (lyr.); εἴ που Od. 4.193. εἴ πως ib. 388, X. An. 2.3.11; in an elliptical sentence (cf. VII. 1), πρέσβεις πέμψαντες, εἴ πως πείσειαν Th. 1.58.
VIII. with other PARTICLES; for the distinction between καὶ εἰ (or καὶ ἐάν, or κἄν) even if, and εἰ καί (or ἐὰν καί) even though, v. καί ; — the opposite of καὶ εἰ is οὐδ’ εἰ, not even if; that of εἰ καί is εἰ μηδέ, if (although) not even. for ὡς εἰ, ὡς εἴ τε, ὥσπερ εἰ, etc., v. ὡς and ὥσπερ. for εἰ ἄρα, v. ἄρα ; for εἰ δή, εἴπερ, v. εἰ δή, εἴπερ ; for εἴ γε, v. γέ.
IX. in neg. oaths, = Hebr. im, LXX Ps. 94 (95).11, Ev. Marc. 8.12, al.
C. IN INDIRECT QUESTIONS, whether, folld. by the ind., subj., or opt., according to the principles of oratio oblique:
1. with IND. after primary tenses, representing the same tense in the direct question, σάφα δ’ οὐκ οἶδ’ εἰ θεός ἐστιν whether he is a god, Il. 5.183; εἰ ξυμπονήσεις… σκόπει S. Ant. 41.
2. with SUBJ after primary tenses, representing a dubitative subj. in the direct question, τὰ ἐκπώματα οὐκ οἶδ’ εἰ Χρυσάντᾳ τουτῳῒ δῶ whether I should give them, X. Cyr. 8.4.16; sts. elliptical, ἐς τὰ χρηστήρια ἔπεμπε, εἰ στρατεύηται ἐπὶ τοὺς Πέρσας Hdt. 1.75.
3. OPT. after past tenses, representing either of the two previous constructions in the direct question, ἤρετο εἴ τις ἐμοῦ εἴη σοφώτερος he asked whether any one was wiser than I (direct ἔστι τις σοφώτερος ;), Pl. Ap. 21a; ἐπεκηρυκεύετο Πεισιστράτῳ, εἰ βούλοιτό οἱ τὴν θυγατέρα ἔχειν γυναῖκα Hdt. 1.60; rarely aor. opt. for the aor. ind., ἠρώτων αὐτὸν εἰ ἀναπλεύσειεν I asked him whether he had set sail (direct ἀνέπλευσας ;), D. 50.55; but aor. opt. usually represents aor. subj., τὸν θεὸν ἐπήροντο εἰ παραδοῖεν Κορινθίοις τὴν πόλιν… καὶ τιμωρίαν τινὰ πειρῷντ’ ἀπ’ αὐτῶν ποιεῖσθαι they asked whether they should deliver their city to the Corinthians, and should try…, Th. 1.25; — in both constructions the ind. or subj. may be retained, ψῆφον ἐβούλοντο ἐπαγαγεῖν εἰ χρὴ πολεμεῖν ib. 119; ἐβουλεύοντο εἴτε κατακαύσωσιν… εἴτε τι ἄλλο χρήσωνται whether they should burn them or should dispose of them in some other way, Id. 2.4; ἀνακοινοῦσθαι αὐτὸν αὑτῷ εἰ δῷ ἐπιψηφίσαι τοῖς προέδροις [he said that] he consulted him whether he should give…, Aeschin. 2.68.
4. with OPT. and ἄν when this was the form of the direct question, ἠρώτων εἰ δοῖεν ἂν τούτων τὰ πιστά they asked whether they would give (direct δοιήτε ἄν ;), X. An. 4.8.7.
5. the NEG. used with εἰ in indirect questions is οὐ, when οὐ would be used in the direct question, ἐνετέλλετο… εἰρωτᾶν εἰ οὔ τι ἐπαισχύνεται whether he is not ashamed, Hdt. 1.90, etc. ; but if μή would be required in the direct form, it is retained in the indirect, οὐ τοῦτο ἐρωτῶ, ἀλλ’ εἰ τοῦ μὲν δικαίου μὴ ἀξιοῖ πλέον ἔχειν μηδὲ βούλεται ὁ δίκαιος, τοῦ δὲ ἀδίκου (the direct question would be μὴ ἀξιοῖ μηδὲ βούλεται ; he does not see fit nor wish, does he?) Pl. R. 349b; — in double indirect questions, εἴτε… εἴτε… ; εἰ… εἴτε… ; εἴτε… ἢ…, either οὐ or μή can be used in the second clause, ὅπως ἴδῃς εἴτ’ ἔνδον εἴτ’ οὐκ ἔνδον S. Aj. 7; σκοπῶμεν εἰ ἡμῖν πρέπει ἢ οὔ Pl. R. 451d; εἰ ἀληθὲς ἢ μή, πειράσομαι μαθεῖν ib. 339a; πολλὰ ἂν περιεσκέψω, εἴτε ἐπιτρεπτέον εἴτε οὔ·… οὐδένα λόγον οὐδὲ συμβουλὴν ποιῇ, εἴτε χρὴ ἐπιτρέπειν σαυτὸν αὐτῷ εἴτε μή Id. Prt. 313a, 313b; ἀνάγκη τὴν ἐμὴν μητέρα, εἴτε θυγάτηρ ἦν Κίρωνος εἴτε μή, καὶ εἰ παρ’ ἐκείνῳ διῃτᾶτο ἢ οὔ, καὶ γάμους εἰ διττοὺς ὑπὲρ ταύτης εἱστίασεν ἢ μὴ… πάντα ταῦτα εἰδέναι τοὺς οἰκέτας Is. 8.9; τοὺς νόμους καταμανθάνειν εἰ καλῶς κεῖνται ἢ μὴ τοὺς λόγους εἰ ὀρθῶς ὑμᾶς διδάσκουσιν ἢ οὔ Antipho 5.14.
Liddell-Scott-Jones, Greek-English Lexicon (9th ed., 1940)

Pape

A. Bedingungspartikel, wenn, vgl. ἐάν.
I. c. indicat., a) aller Tempora, die bloße Annahme als wirklich hingestellt, wenn es wahr ist, daß, – wenn wirklich ; der Nachsatz wird durch den indic. oder imperat. ausgedrückt, wenn die Folge als ein wirklich eintretendes oder notwendiges Ergebnis erscheint, mit dem optat. potent., wenn die bloß mögliche Folge angegeben wird ; ἐθέλω δόμεναι πάλιν, εἰ τόγ' ἄμεινον, sc. ἐστί, Il. 1.116, wenn es wirklich besser ist, will ich zurückgeben ; οὐδέ ἕ φημι δῆθ' ἀνσχήσεσθαι βέλος, εἰ ἐτεόν με ὦρσεν ἄναξ 5.104 ; εἴ τι ἔχεις εἰπεῖν, σήμαινε Aesch. Prom. 686 ; εἴ τι δράσεις τῶνδε, μὴ σχολὴν τίθει Ag. 1029 ; εἴ τι χρῄζεις, φράζε Soph. Phil. 49 ; εἰ παρὰ τοὺς ὅρκους ἔλυε τὰς σπονδάς, τὴν δίκην ἔχει Xen. An. 2.6.41 ; u. so in Prosa überall ; – οὐκ ἄν με σαόφρονα μυθήσαιο ἔμμεναι, εἰ δὴ σοίγε βροτῶν ἕνεκα πτολεμίζω Il. 21.462 ; εἰ εὐσεβοῦσι, οὐ θάνοιεν ἄν, so möchten sie wohl nicht sterben, Aesch. Ag. 329 ; ἄγοιμ' ἄν, εἴ τις τάσδε μὴ 'ξαιρήσεται Suppl. 902 ; σιγᾶν ἂν ἁρμόζοι σε, εἰ μή τι λέξεις Soph. Tr. 729 ; εἰ εἰς χεῖρας ἦλθον πατρί, πῶς ἂν ψέγοις O.C. 978 ; ὁ κίνδυνος δόξειεν ἂν δεινὸς εἶναι, εἴ τις αὐτῆς ἀμελήσει Plat. Phaed. 107c. Vgl. bes. Fälle wie πολλὴ ἄν τις εὐδαιμονία εἴη περὶ τοὺς νέους, εἰ εἷς μὲν μόνος αὐτοὺς διαφθείρει, es wäre ein großes Glück für die Jugend, wenn wirklich (wie die Ankläger behaupten) nur Einer sie verdürbe, Plat. Apol. 25b, vgl. 33c. – Her. 5.78 δηλοῖ ἡ ἰσηγορίη ὡς ἐστὶ χρῆμα σπουδαῖον, εἰ καὶ Ἀθηναῖοι ἀπαλλαχθέντες τυράννων μακρῷ πρῶτοι ἐγένοντο, wenn es wahr Ist, daß sie die ersten geworden sind, was man gewöhnlich durch »da sie jene sind«, also εἰ = ἐπεί erkl., vgl. C.
   b) c. indicat. imperf. u. aor., auch plusqpf., worauf im Nachsatz dieselben Tempora mit ἄν folgen, die Nichtwirklichkeit oder Unmöglichkeit der Bedingung u. der Folge auszudrücken. Vgl. ἄν.
II. c. conj., sich von ἐάν c. conj. nicht wesentlich unterscheidend, da der Conj. selbst anzeigt, daß die Bedingung als eine ungewisse, die zwar möglich ist, deren Eintreten aber dahingestellt bleibt, angesehen werden soll, εἰ also mit wenn, falls zu übersetzen ist. Hermann zu Soph. O.C. 1445 wie Schneid. zu Plat. Legg. VIII.579d haben einen Unterschied gemacht, der schwerlich durchzuführen ist, vgl. auch Krüger zu Xen. An. 3.1.36 u. Bernhardys Syntax p. 398 Anm. – Die Vbdg findet sich besonders bei Hom., Pind. u. Tragg.; εἰ γοῦν ἕτερός γε φύγῃσιν Il. 5.258 ; εἰ δ' αὖ τις ῥαίῃσι θεῶν – τλήσομαι Od. 5.221 ; διδοῖ ψᾶφον – εἴ ποτε πῦρ ἐξίκηται Pind. P. 4.265, vgl. 274, N. 7.11, 15 ; εἰ προδῶ σφ' ἑκών Aesch. Eum. 225, vgl. Pers. 777, Suppl. 395 ; εἴ τι νὺξ ἀφῇ Soph. O.R. 198 ch., vgl. 874 ; δυστάλαινα τἄρ' ἐγώ, εἰ σοῦ στερηθῶ O.C. 1445. Bei Her. schwankt die Lesart gewöhnlich, wie auch bei anderen Schriftstellern nicht selten. In attischer Prosa sind die verhältnismäßig sehr wenigen Beispiele als Archaismen zu betrachten, die regelmäßige gute Sprache sagte immer dafür ἐάν ; B.A. 144 ist aus Cratin. εἰ σοφὸς ᾖ angeführt, wie 129 aus demselben εἴ τις προκριθῇ ; Ar. Eq. 698 εἰ μήσ' ἐκφάγω, – εἰ μὴ' κφάγῃς, – εἰ μήσ' ἐκπίω ; – εἴ τί που ᾖ Plat. Legg. VI.761c ; XII.958d ; εἰ δὲ ὑμεῖς φανεροὶ ἦτε Xen. An. 3.1.36 ; 3.2.22 ; ἄλλως τε καὶ εἰ ξυστῶσιν αἱ πόλεις Thuc. 6.21. Erst bei Späteren findet sich dieser Gebrauch häufiger ; bei Byzantinern ist, wie Lobeck Parerg. zu Phryn. p. 724 bemerkt, εἰ μάθῃ = εἰ μαθήσει.
III. c. optat., a) so daß die Bedingung rein subjektiv als möglich bezeichnet wird, ohne daß über die Wirklichkeit Etwas entschieden wird, worauf gewöhnlich der optat. potent. mit ἄν folgt, um auszudrücken, daß sich aus der angenommenen Bedingung eine Folge ergeben könne, oder auch der indicat., wo das sichere Eintreten der Folge angedeutet werden soll, z.B. Τρῶες μέγα κεν κεχαροίατο, εἰ τάδε πάντα πυθοίατο Il. 1.256, sie dürften sich wohl freuen, wenn sie es hören sollten ; εἴ μοι λέγοις τὴν ὄψιν, εἴποιμ' ἂν τότε Soph. El. 405 ; εἰ δ' ἴδοιμ' ὀλωλότας, δοκοῖμ' ἂν τῆς νόσου πεφευγέναι Phil. 1032 ; – κούρην οὐ γαμέω, οὐδ' εἰ χρυσείῃ Ἀφροδίτῃ κάλλος ἐρίζοι Il. 9.388 ; εἴ τίς μοι ἕποιτο καὶ ἄλλος, θαρσαλεώτερον ἔσται 10.222. So in Prosa überall. Der Fall, daß bei εἰ mit dem Optativ des Möglichen noch ἄν steht, ist unter ἄν erörtert ; so z.B. εἰ δὲ ἐπιδεὴς λόγου τινὸς ἔτι ἂν εἴης, ἐπάκουε Plat. Legg. X.905c.
   b) in indirekter Rede, sowohl für εἰ c. ind., als für ἐάν c. conj., z.B. εἰ δ' ἐκτὸς ἔλθοις, πημονὰς εὔχου λαβεῖν Soph. Tr. 1179 ; εἰδὼς ὅτι εἰ στρατηγοίη, λέξοιεν, dir. ἐὰν στρατηγῇ, λέξουσι, Xen. Hell. 5.4.13 ; vgl. 4.7.4, 4.8.6.
   c) einen Wunsch ausdrückend, wofür gewöhnlich εἰ γάρ od. εἴθε γάρ (w. m. vgl.) steht : wenn doch ; ἀλλ' εἴ τις καλέσειε θεῶν Θέτιν ἆσσον ἐμεῖο Il. 24.74 ; αἰτουμένῳ μοι κοῦφον εἰ δοίης τέλος Aesch. Spt. 242 ; εἴ μοι ξυνείη φέροντι μοῖρα Soph. O.R. 860 ; εἴ μοι γένοιτο φθόγγος Eur. Hec. 836.
   d) wie eine Zeitpartikel eine wiederholte Handlung in der Vergangenheit ausdrückend, so oft ; εἴ του φίλων βλέψειεν δέμας, ἔκλαιεν Soph. Tr. 905 ; εἰ μὲν οἱ Λακωνικοὶ ὑπερβάλοιντο μικρόν, ἔλεγον ἄν Ar. Pax 212 ff ; εἰ μὲν ἐπίοιεν οἱ Ἀθηναῖοι, ὑπεχώρουν, εἰ δὲ ἀναχωροῖεν, ἐπέκειντο Thuc. 7.79 ; εἴ τις αὐτῷ δοκοίη βλακεύειν, ἔπαιεν ἄν Xen. An. 2.3.11, vgl. 4.5.13 u. unter ἄν.
IV. c. inf. nur in indirekter Rede bei Her. 2.172, εἰ γὰρ (ἔφη) πρότερον εἶναι δημότης, ἀλλ' ἐν τῷ παρεόντι εἶναι αὐτέων βασιλεύς, wie 3.105, 108 u. Thuc. 4.98. – Die Stellen, wo εἰ mit dem Partizip verbunden scheint, wie Soph. Aj. 886 Eur. El. 537, sind elliptisch zu erklären, od., wie Plat. Phaed. 87b von Heindorf geschehen, zu ändern.
Es muß noch bemerkt werden, daß
   a) zwei Sätze mit εἰ verbunden werden ; εἰ γὰρ κτενοῦμεν ἄλλον ἀντ' ἄλλου, σύ τοι πρώτη θάνοις ἄν, εἰ δίκης γε τυγχάνοις Soph. El. 572, vgl. Aj. 769 ; ὥσπερ ἂν εἰ ἐτύγχανόν σε ἐρωτῶν –, εἴ μοι εἶπες Plat. Gorg. 453c ; mit anderer Stellung εἰ φοβοῖντο –, οὐ πολλὴ ἂν ἀλογία εἴη, εἰ μὴ ἄσμενοι ἐκεῖσε ἴοιεν Phaed. 67e.
   b) bes. bei Hom. ist der Nachsatz zuweilen zu ergänzen, was zumal, wenn eine andere Bedingung (εἰ δέ) gegenüber steht, leicht ist, εἰ μὲν δώσουσι γέρας – εἰ δέ κε μὴ δώωσιν, ἔγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι, wo sich von selbst versteht, daß, wenn sie das Ehrengeschenk geben werden, es gut ist ; εἰ μέν τι σὺ ἔχεις πρὸς ἡμᾶς λέγειν, (sc. λέγε δή,) εἰ δὲ μή, ἡμεῖς πρὸς σὲ ἔχομεν Xen. An. 7.7.15, wo Krüger viele Beispiele anführt, obgleich häufiger im ersten Gliede ἤν steht. Bes. zu beachten ist dieser Gebrauch beim imperat., εἰ δέ, σὺ μέν μευ ἄκουσον Il. 9.262, wo man gew. βούλει ergänzt. Vgl. unten bes. εἰ δ' ἄγε.
B. In indirekter Frage, ob :
   a) mit dem Indicativ ; σάφα οὐκ οἶδ', εἰ θεός ἐστι, ich weiß nicht, ob er ein Gott ist, Il. 5.183 ; πρὶν ἂν μάθω εἰ τέθνηχ' ὁ Πηλέως γόνος Soph. Phil. 333 ; εἰ δίκαια ποιήσω οὐκ οἶδα Xen. An. 1.3.5 ; σκέψαι, εἰ ὁ Ἑλλήνων νόμος κάλλιον ἔχει 7.3.37 ; ὅρα, εἰ φαίνεται Aesch. Prom. 799 ; ὅρα, εἰ διακωλύεις Plat. Prot. 331b ; ἐπισκεψώμεθα, εἰ ἄρα τἀληθῆ λέγω 343c.
   b) mit dem conj.; οὐ μὰν οἶδ', εἰ – ἐπαύρηαι Il. 15.16 ; οὐκ οἶδ', εἰδῶ, ob ich geben soll, Xen. Cyr. 8.4.16 ; ἐς τὰ χρηστήρια ἔπεμψε (u. ließ fragen), εἰ στρατεύηται ἐπὶ τοὺς Πέρσας Her. 1.75 ; ἐχρηστηριάζοντο, εἰ ἀνέλωνται τὰ οὐνόματα 2.52.
   c) mit dem optat.; ἐνέβησε εὶς φροντίδα, εἴ κως δύναιτο Her. 1.46 ; ἐβουλεύετο, εἰ πέμποιεν, ob sie schicken sollten, Xen. An. 1.10.5 ; mit dem optat. potent.; ἠρώτων, εἰ δοῖεν ἄν 4.8.7, wie auch οὐκ οἶδ' ἂν εἰ πείσαιμι zu erklären, s. ἄν. Wie Thuc. 2.77 sagt ἔδοξεν αὐτοῖς πειρᾶσαι, εἰ δύναιντο ἐπιφλέξαι τὴν πόλιν, zu versuchen, ob sie die Stadt verbrennen könnten (vgl. πειρήθη, εἴ οἱ ἐφαρμόσσειε Il. 19.385), so oft mit Auslassung von πειράομαι, z.B. πρέσβεις ἔπεμψαν, εἴ πως πείσειαν, ob sie sie wohl überredeten, Thuc. 1.58. So schon Hom., ἀντίος ἤλυθεν, εἴ πώς εὑ πεφίδοιτο Il. 20.463 ; ἀναπεπταμένας ἔχον πύλας, εἴ τιν' ἑταίρων σαώσειαν 12.122 ; αὐτίκα κηρύκεσσι κέλευσαν ἀμφὶ πυρὶ στῆσαι τρίποδα, εἰ πεπίθοιεν Πηλείδην 23.40 ; ὑποφειδόμενοι, εἴ πως ἐθελήσειαν οἱ Καρδοῦχοι διϊέναι Xen. An. 4.1.8 ; ἐδόκει καλέσαι ἐκείνους, εἰ βούλοιντο συμμαχίαν ποιήσασθαι 5.4.8. – In einigen Stellen kann εἰ mit ob nicht übersetzt werden ; τίς δ' οἶδ', εἴ κέ ποτέ σφι βίας ἀποτίσεται ἐλθών Od. 3.216 ; ἄδηλον νομίζων, εἰ πρὶν ἐπ' αὐτὸ ἐλθεῖν διαφθαρήσεται Thuc. 2.53 ; σκέψασθε, εἰ ἄρα καὶ τοῦτο μωρότατον πεποιήκασι Xen. An. 3.2.22, wo Krüger zu vgl.; τί γὰρ ᾔδειν, εἴ τι κἀκεῖνος εἶχε σιδήριον Lys. 1.42. – In Doppelfragen εἰ – ἦ ; Il. 2.367 ; Plat. Prot. 331b ; Xen. An. 1.10.5 u. sonst ; δεῖ σκοπεῖν, εἰ δίκαια λέγω ἢ μή Plat. Apol. 18a ; Gorg. 459c u. sonst ; häufig εἰ – εἴτε. – In direkter Frage kommt es erst im NT u. LXX. vor, in guten Autoren sind die einzelnen Stellen, wo es stand, z.B. Xen. Cyr. 6.3.36, An. 5.8.6, richtig geändert worden.
C. Ebenfalls conditional ist ursprünglich der Gebrauch des εἰ, wo wir gewöhnlich daß setzen, u. man es durch ὅτι zu erklären gewohnt ist ; nach θαυμάζω von Her. an sehr häufig ; θωυμάζω, εἴ μοι ἀπεστᾶσι, ich wundere mich, wenn (daß) sie abgefallen sind, Her. 1.155 ; Plat. Phaedr. 274a u. sonst oft ; θαυμάσας ἔχω, εἰ Soph. O.C. 1139 ; nach den Verbis, die eine Gemütsbewegung bedeuten, nicht selten, wobei der Umstand, der die Gemütsbewegung hervorbringt, eigentlich als ein noch zweifelhafter, angenommener erscheint ; oft aber ist auch eine gemilderte, bescheiden vorgebrachte Behauptung in εἰ enthalten ; ἀγανακτῶ, εἰ Plat. Lach. 194a ; Crit. 43b ; δεινὸν ποιεῖσθαι, εἰ Thuc. 6.60 ; χαλεπῶς φέρειν, εἰ Xen. Cyr. 5.2.12 ; ἐπαιδέομαι, εἰ Soph. Ant. 510 ; αἰσχύνομαι, εἰ Aesch. 3.158 ; φθονέω, εἰ Eur. Ion 1321.
Verbindungen mit andern Partikeln ; καὶ εἰ, ὡς εἰ s. unter καί u. ὡς  ; die mit εἰ anfangenden folgen hier in der Reihe.
Pape, Griechisch-deutsches Handwörterbuch (3. Aufl., 1914)

TBESG

εἰ,
conjunctive particle, used in conditions and in indirect questions.
__I. Conditional, if;
__1. with indic, expressing a general assumption;
__(a) pres.: before indic, pres., Mat.11:14, Rom.8:25, al.; before imperat., Mrk.4:23 9:22, Jhn.15:18, 1Co.7:9, al.; before fut. indic., Luk.16:31, Rom.8:11, al.; before pf. or aor., with negation in apodosis, Mat.12:26, Rom.4:14, al.; similarly, before impf., Luk.17:6, Jhn.8:39; before quæst., Mat.6:23, Jhn.5:47 7:23 8:46, 1Pe.2:20;
__(b) fut.: Mat.26:33, 1Pe.2:20;
__(with) pf.: Jhn.11:12, Rom.6:5, al.;
__(d) aor.: Luk.16:11 19:8, Jhn.13:32, 18:23, Rev.20:15, al.
__2. Where the assumption is certain = ἐπεί: Mat.12:28, Jhn.7:4, Rom.5:17, al.
__3. Of an unfulfilled condition, with indic, impf., aor. or plpf., before ἄν, with imp. or aor. (see: ἄν, I, i).
__4. C. indic., after verbs denoting wonder, etc., sometimes, but not always, coupled with an element of doubt: Mrk.15:44, 1Jn.3:13, al.
__5. C. indic., as in LXX (Num.14:3o, 1Ki.14:45, al. = Heb. אִם), in oaths, with the formula of imprecation understood in a suppressed apodosis (WM, 627; Burton, §272): Mrk.8:12, Heb.3:11' (LXX) 4:3 (LXX).
__6. Rarely (cl.) with optative, to express a merely possible condition: Act.24:19 27:39, 1Co.14:10 15:37, I Pe3:14, 17.
__II. Interrogative, if, whether.
__1. As in cl., in indir. questions after verbs of seeing, asking, knowing, saying, etc.: with indic. pres., Mat.26:63, Mrk.15:36, Act.19:2, 2Co.13:5, al.; fut., Mrk.3:2, Act.8:22, al.; aor., Mrk.15:44, 1Co.1:16, al.; with subjc. aor. (M, Pr., 194), Php.3:12.
__2. As in LXX (= Heb. אִם and interrog. הֲ, Gen.17:17, al.; see WM, 639f.; Viteau, i, 22), in direct questions: Mrk.8:23 (Tr., WH, txt.), Luk.13:23, 22:49, Act.19:2, al.
__III. With other particles.
__1. εἰ ἄρα, εἴγε, εἰ δὲ μήγε, see: ἄρα, γε.
__2. εἰ δὲ καί, but if also: Luk.11:18; but even if, 1Co.4:7, 2Co.4:3 11:16.
__3. εἰ δὲ μή, but if not, but if otherwise: Mrk.2:21, 22 Jhn.14:2, Rev.2:5, al.
__4. εἰ καί, if even, if also, although: Mrk.14:29, Luk.11:8, 1Co.7:21, 2Co.4:16, Php.2:17, al.
__5. καὶ εἰ, even if, see: καί
__6. εἰ μή, if not, unless, except, but only: Mat.24:22, Mrk.2:26 6:5, Jhn.9:33, 1Co.7:17 (only), Gal.1:19 (cf. ἐὰν μή, 2:16; see Hort., Ja., xvi); ἐκτὸς εἰ μή, pleonastic (Bl., §65, 6), 1Co.14:5 15:2, 1Ti.5:19.
__7. εἰ μήν = cl. ἦ μήν (M, Pr., 46), in oaths, surely (Eze.33:27, al.): Heb.6:14.
__8. εἴ πως, if haply: Act.27:12, Rom.1:10.
__9. εἴτε . . . εἴτε, whether . . . or; Rom.12:6-8, 1Co.3:22 13:8, al.
(AS)
Translators Brief lexicon of Extended Strongs for Greek based on Abbot-Smith, A Manual Greek Lexicon of the New Testament (1922) (=AS), with corrections and adapted by Tyndale Scholars
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