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εος-ους (τὸ) :
A naissance,
d’où : I propr. naissance,
càd. : 1 temps de la naissance : γένει ὕστερος, IL.
3, 215, le dernier par la naissance, le plus jeune ;
2 lieu
ou condition de la naissance : γένει πολίτης, DÉM.
628, 8, citoyen par la naissance ; γένει υἱός, DÉM.
1081, 7, fils de naissance,
p. opp. à fils d’adoption ;
II en gén. origine, descendance : ἀμφοτέροισιν ὁμὸν γένος, IL.
13, 354, tous deux ont la même origine ;
avec un n. de pers. comme n. d’origine : γένος εἶναι ἔκ τινος, IL.
5, 544 ; OD.
21, 235, etc., ou γένος εἶναί τινος, IL.
21, 186 ; OD.
4, 63 ; etc. descendre de qqn ;
avec un n. de lieu comme n. d’orig. : ἐξ Ἰθάκης γένος εἰμί, OD.
15, 267 (cf. IL.
14, 199 ; PLAT.
Soph. 216 a,
etc.) ; γένος μέν εἰμι τῆς Σκύρου, SOPH.
Ph. 239, je suis originaire d’Ithaque, de Skyros (Scyros) ;
qqf. avec l’art. ποδαπὸς τὸ γένος εἶ ; AR.
Pax 187, de quel pays es-tu ? ;
B tout être créé, toute réunion d’êtres créés :
I (
avec idée de qualité
ou de condition)
en parl. d’êtres ayant une origine commune (dieux, hommes, animaux, choses), càd. race, genre, espèce : θεῶν γένος, SOPH.
Aj. 392, la race des dieux, les dieux ; ἡμιθέων γ. ἀνδρῶν, IL.
12, 23, la race des hommes demi-dieux, les hommes demi-dieux ; γ. βοῶν, OD.
20, 212, la race des bœufs ; γ. ἵππειον, SOPH.
Ant. 342, la race des chevaux ; γ. ἡμιόνων, IL.
2, 852, la race des mulets ;
II particul. en parl. d’hommes, race, famille, parenté :
1 en parl. de la famille propr. dite, en gén. : αἷμά τε καὶ γένος, OD.
8, 583, le sang et la race ; γένους φανῆναί τινος, SOPH.
O.R. 1383, être montré de la famille de qqn : γένει προσήκειν τινί, XÉN.
An. 1, 6, 1, être apparenté à qqn ; οἱ ἐν γένει = συγγενεῖς, SOPH.
O.R. 1430, les parents ; ἐγγύτατα γένους, ESCHL.
Suppl. 388, à un degré de parenté très proche ; ἐγγυτέρω γένους, IS.
72, 30, à un degré de parenté plus proche ;
abs. en parl. de familles nobles (lat. gens) : ὅθι τοι γένος ἐστὶ καὶ αὐτῇ, OD.
6, 35, là où toi aussi tu as une famille de noble race ;
cf. HDT.
1, 125, etc. ; PLAT.
Gorg. 523 c ;
Leg. 711 e ; οἱ ἀπὸ γένους, PLUT.
Rom. 21 ; Cato ma. 1 les gens de familles nobles, les gens de race ; —
spécial. en parl. des parents immédiats ou des ancêtres : οὐ γὰρ σφῷν γένος ἀπόλωλε τοκήων, OD.
4, 62, car tous deux vous êtes de familles dont le renom subsiste encore ; γένος πατέρων αἰσχυνέμεν, IL.
6, 209, déshonorer la race de ses pères ; —
en parl. des enfants immédiats ou des descendants : d’un seul descendant : 2 σὸν γένος, IL.
19, 124 (cf. IL.
21, 186 ; OD.
16, 401), ton rejeton, ton enfant ; θεῖον γένος, IL.
6, 180, ou δῖον γ. IL.
9, 538, rejeton des dieux,
en parl. de la Chimère et d’Artémis ; collectiv. des enfants : γένους ἐπάρκεσις, SOPH.
O.C. 447, l’appui que le père a droit d’exiger de ses enfants ;
ou des descendants, de la postérité : ἐκεῖνοι καὶ τὸ γ. τὸ ἀπ' ἐκείνων, THC.
1, 126, eux et leurs descendants ;
particul. en parl. de la descendance directe (p. opp. aux collatéraux = συγγένεια), IS.
72, 33 ; 3 p. anal. en parl. d’associations religieuses, civiles, politiques, etc. particul. à Athènes, réunion de citoyens dont l’ensemble formait une phratrie (
v. γεννήτης), PLAT.
1 Alc. 120 e ; ARSTT.
fr. 347 ; chez les Orientaux (Égyptiens, Perses, etc.) caste, HDT.
2, 164 ; PLAT.
Rsp. 434 b ; ARSTT.
Pol. 7, 10, 1 ; de même, en parl. de professions, classe, corporation : τὸ μαντικὸν γ. SOPH.
Ant. 1055, la classe des devins ; τὸ φιλόσοφον γ. PLAT.
Rsp. 501 e, la classe des philosophes ; τὸ γ. τῶν γεωργῶν, PLAT.
Tim. 17 c, la classe des laboureurs ;
4 avec idée de nationalité, famille de peuples, race, nation, peuple, tribu : τὸ Δωρικὸν γ. HDT.
1, 56 (cf. 1, 101) la race dorienne ;
5 t. de science, famille d’êtres
ou de choses abstraites, classe,
particul. genre (
p. opp. à espèce = εἶδος), PLAT.
Parm. 129 c ; τὰ γένη εἰς εἴδη πλείω καὶ διαφέροντα διαιρεῖται, ARSTT.
Metaph. 10, 1, 12, les genres se divisent en espèces plus nombreuses et différentes (
cf. ARSTT.
Top. 1, 5, 6, etc.), l’espèce (εἶδος)
pouvant, à son tour, devenir un genre (γένος)
par rapport aux subdivisions secondaires (
v. ARSTT.
H.A. 1, 1, 30, etc.) ; de même genre,
considéré comme un tout (p. opp. aux parties = μέρη) PLAT.
Phil. 12 e ;
d’où τὰ γένη, les éléments, PLAT.
Tim. 54 b ;
C (
avec idée de durée) génération, âge : ἀνδρῶν γ. OD.
3, 245, génération d’hommes ; γ. χρύσειον,
etc. HÉS.
O. 109, l’âge d’or ;
D (
avec idée de sexe) sexe, PLAT.
Conv. 189 d ;
p. anal. t. de gr. genre, ARSTT.
Rhet. 3, 5, 5 ; D. THR.
634, 15, 17, etc.
➳ Gén. ion. γένευς, OD. 15, 533. Plur. dans Hom. seul. OD. 3, 245. Duel γένεε, PLAT. Pol. 260 b, ou γένει, PLAT. Rsp. 547 b. — Au sens de « familles » le plur. γένη se trouve construit avec un partic. masc. (τιμῶντες) dans une inscr. att. de 300 envir. av. J.C. (v. Meisterhans, p. 158, § 80, 2).
Étym. γίγνομαι, cf. lat. genus, sscr. jánas-.
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Bailly 2020 Hugo Chávez Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs / Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification — « CC BY-NC-ND 4.0 »